Kadiatou Konaté : ‘’La mutilation génitale est considérée comme un crime…‘’

Kadiatou Konaté : ‘’La mutilation génitale est considérée comme un crime…‘’

Nous allons aborder le chapitre des MGF qui reste encore une question très perplexe dans nos différentes sociétés tant sur le plan juridique que communautaire.

D’aucun pense que c’est une pratique ancestrale qu’il faut pratiquer dans l’optique de protéger nos coutume, mœurs et culture et d’autres non, parce qu’elle est considérée comme un crime et l’une des plus graves formes de violations des droits de l’Homme car elle a des répercussions très grave sur la vie des filles.

Je pense que nous pouvons discuter dans les commentaires avec plus de courtoisie sur la question en partageant avec nous vos positions et raisonnements sur la question.

D’ici là, parcourons ensemble les articles qui la punissent en Guinée

Section II : Les mutilations génitales féminines
Article 258 : Les mutilations génitales féminines s’entendent de toute ablation partielle ou totale des organes génitaux des jeunes filles ou des femmes ou toutes autres opérations concernant ces organes
Toutes les formes de mutilations génitales féminines pratiquées par toute personne quelle que soit sa qualité, sont interdites en République de Guinée, notamment :
1-l’ablation totale ou partielle du gland du clitoris
2-L’Ablation des petites ou des grandes lèvres
3-L’infibulation qui consiste à coudre les petites ou grandes lèvres pour ne laisser que le méat
Article 259 : quiconque par des méthodes traditionnelles ou modernes, pratique ou favorise les mutilations génitales féminines ou y participent, se rend coupable des violences volontaires sur la personne de l’excisée.

Tout acte de cette nature est puni d’un emprisonnement de 16 jours à 2ans et d’une amende de 500 000 à 2Millions GNF ou de l’une de ces deux peines
S’il ya eu préméditation ou guet-apens, l’emprisonnement est de 2 à 5ans et l’amende de 1 Million à 3Millions de GNF
Les ascendants ou toutes autres personnes ayant autorité sur l’enfant ou en ayant la garde, qui ont autorisé ou favorisé la MGF, sont punies des même peines que les auteurs.
La peine maximale est appliquée, lorsque les MGF sont appliquées dans une structure sanitaire publique ou privée et favorisée par une personne relevant du corps médical ou paramédical, notamment les médecins, infirmiers, sages femmes, les agents techniques de santé.

Article 260 : lorsque la MGF a entraîné une infirmité, les auteurs sont punies de la réclusion criminelle de 5 à 10ans ou d’une amende de 1 Million à 3 Millions de GNF
Article 261 : Lorsque la mort s’en est suivie, les auteurs sont punis de la réclusion criminelle à temps de 5 à 20ans.

Pensez vous que ces articles sont suffisants ?

Kadiatou Konaté

LA RÉDACTION