Société : La place de la femme est-elle à la maison ?

Société : La place de la femme est-elle à la maison ?

Aminata pilimini DIALLO connue pour son verbe facile, sa ténacité dans la lutte contre les VBG, mutilation génitale, la protection des droits de la femme notamment. À travers notre micro, elle s’est prononcée sans langue de bois sur ladite question.

C’est dans une interview récente, que la journaliste Aminata pilimini nous a accordé, a défini sa position sur la question à savoir “la place de la femme est-elle à la maison ? ”. Selon elle : « La place de la femme n’est pas à la maison, si elle ne le veut pas ! Mais si elle le veut aussi c’est son choix », a-t-elle affirmé, avant de continuer : « même étant à la maison, c’est un travail, si c’était un travail rémunéré, il aurait été sans doute le plus rémunéré » .

De loin, dans sa réponse à la question elle n’a pas hésité à lancer un défi aux hommes : « Il faut rester à la maison, vous partez au marché, vous cuisinez, lavez les enfants et leur donnez à manger .
Votre femme revient du service, vous prenez son sac, l’aidez à se laver, lui donnez à manger également. Vous faites tout cela pendant une semaine, un mois vous saurez que c’est un travail qui doit être rémunéré » .

Par ailleurs, elle trouve anormal que la femme se mette de côté dans le processus de développement de la société, pour elle, la femme est l’un des pliers forts du développement : « sauf que les femmes ne devraient plus accepter d’être à la maison, elles sont les noyaux de ce monde . Aujourd’hui le développement du monde a besoin de la femme » .

Elle trouve nécessaire que femme réponde à tous les appels dans tous les domaines puisqu’elle en est capable : « La femme doit être dans la politique, le journalisme, l’agriculture, l’économie ».

Dans son intervention, elle a soutenu sa position avec des exemples de domaines où les femmes ont réussi à relever le défi et s’affirmer : « Les femmes ont dirigé des pays , elles sont des patronnes de média , certaines travaillent à la NASA … ».

Bien que certaines femmes ont réussi à briser cette pensée négative à leur égard en travaillant dans les institutions, départements ministériels mais elles font face à une discrimination sexuelle qui ne dit pas son nom, autour de la table pour des prises de décisions .

Ismael Koné pour le site femmesafricaines.info

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