Mamou : le procureur réclame 2 mois de prison avec sursis contre une maman qui a blessé « involontairement » son bébé

Mamou : le procureur réclame 2 mois de prison avec sursis contre une maman qui a blessé « involontairement » son bébé

Comme annoncé précédemment, le procès des présumés coupables de coups et blessures sur un bébé de six mois s’est ouvert au tribunal de première instance de Mamou, hier, mardi 19 juillet 2016. Pour cette première audience, quatre femmes (Kadiatou Diallo, mère de la victime, sa coépouse Aïssatou Bah et leurs voisines Fatoumata Kanny Barry et Fatoumata Kanny Diallo) se trouvaient sur le banc des accusées, a constaté Guineematin.com à travers son correspondant local.

A l’entame du procès, le juge Mafering Camara qui a dirigé cette audience a tout d’abord rappelé les charges qui pèsent sur ces quatre prévenues avant d’appeler à la barre une à une ces femmes afin d’écouter leurs versions des faits dans cette affaire qui a fait couler beaucoup de salives dans la « Ville Carrefour ».

Elles ont toutes plaidés non coupables, à l’exception de madame Kadiatou Diallo, mère de la victime, qui a reconnu les faits avant de faire un aveu selon lequel elle a involontairement fracture les bras de son enfant. « J’ai trébuché et je suis tombée sur les bras de mon enfant », a-t-elle révélé dans cette salle d’audience archicomble.

A l’issue de plus deux heures de débats contradictoires, le juge Mafering Camara a alors annoncé les plaidoiries.

Dans sa réquisition le procureur Daouda Dioumandé, représentant du ministère public dans cette affaire, a requis deux ans de prison avec sursis et d’une amende de cent mille francs guinéens (100 000 GNF) contre madame Kadiatou Diallo, la mère de la victime.

Quant aux trois autres prévenues, le procureur a tout simplement demandé qu’elles soient acquittées pour délit non constitué.

Après avoir entendu les derniers mots de la défense des prévenues, le juge Camara a renvoyé l’audience pour le mardi 26 juillet pour le délibéré.

Rappelons que les violences commis sur ce nourrisson de six mois dans le quartier Petel remontent au lundi 11 juillet dernier. La victime qui souffrait de la bronchite s’est alors retrouvée avec un bras cassé et un autre déboîté. Il reste à savoir si le règlement de tels problèmes par un juge ne risque pas d’entraver la solidité des liens familiaux traditionnels. Jusqu’où peut s’étendre le pouvoir du juge dans nos communautés ? La question n’est pas anodine…

Source: guineematin.com

Djenabou Balde