Plume à Baloka : Le mariage en famille

Plume à Baloka : Le mariage en famille

Revenons chez nous en Afrique, plus précisément en Guinée avec ce poème de Baloka KABA, qui relate la réalité de notre chez Nous.

Un poème, qui parle du Mariage en Famille. Comment ce mariage est souhaité par certains parents et qui détruit la vie de certains jeunes. Comment est-ce qu’un mariage peut-être un cauchemar.

Par la première publication de notre Magazine, nous soutenons toutes les personnes qui vivent cela. Qu’ils sont compris.

Le mariage en famille

 J’ai connu cette peau d’ébène,

Le mariage, pour cette fleur

Elle s’uni à l’amour, elle s’uni au désamour

Etant jeune, devenir mure

Le mariage, une bénédiction, le mariage, une perdition

Se marier avec un frère, s’unir dans la facilité

Se marier à un parent, s’unir dans la simplicité

L’étoile apparait avec fierté, cette étoile, disparait sans laisser mot

Avoir sans rien payer, en avoir et tout perdre, en avoir et tout avoir

Prendre cette perle, ignorer cette lune,

L’avoir et l’ignorer, l’avoir et la chérir

Ne jamais se rendre compte de sa perte,

Refuse de se rendre compte,

Le mariage en famille ! Le mariage en Or !

Ce mariage à saluer, ce mariage à éviter

D’autres réussissent, d’autres brillent

Avoir une femme sans l’avoir , Avoir une femme sans rien faire

L’avoir sans souffrir, l’avoir dans un sommeil profond

Le perdre dans un beau cauchemar

Ce mariage de larmes, ce mariage en concession

L’accepter, le supporter, lui sacrifier, l’honorer

Se mourir, se sourire, se suicider, se soumettre

La famille, le village, le canton, le commune, la ville, le pays

Les larmes de la femme, la liberté confisquée

Tellement libre, tellement esclave

Souvent ce choix qui t’échappe, souvent ce choix qu’on ne peut voir

Ce cœur arrête de battre, le battement ne s’entend plus

Sortira de l’ombre, sortir de la vie,

La peau d’ébène, la fleur du désert

Elle se marie, elle devient folle, elle devient absurde

Ce mariage qui n’a point d’échappatoire, ce mariage qui a une très belle excuse.

La vie, la mort, la lumière, le gouffre, la lune, le cimetière

Tu te diras tu !! Te soulageras-tu !! T’apaiseras-tu !!

Rêve fille, imagine ange,

Les nuages te sourient, les lunes te redonnent

Tu en auras, tu ne pourras en avoir

Ce mariage si parfait, ce mariage scellée par le sang

Cette union si féerique, cette union démoniaque

Elle a souri, elle a aimé, elle a apprécié

Ce mariage est venu, ce mariage est langueur

Pour vous j’écris, Pour vous je me bats et pour vous je mourrai.

Avec votre Magazine, vous voyagerez dans les genres.

Je vous remercie.

Baloka Fatoumata. 

Djenabou Balde