Les médecins impliqués dans le décès de m’mah Sylla suite à un «viol collectif » rejettent en bloc les faits. 

Les médecins impliqués dans le décès de m’mah Sylla suite à un «viol collectif » rejettent en bloc les faits. 

Enfin, le dossier de la défunte m’mah Sylla bouge devant le tribunal correctionnel de mafanco. Décès survenu le 20 novembre 2021 en Tunisie suite à un viol collectif de médecins. Les accusés dans l’affaire Patrice Lamah, Daniel Lamah et Sebory Cissé ont tous nié les faits qui leur sont reprochés devant le tribunal ce jeudi 03 novembre. Mais avant le procès avait été ouvert la semaine dernière et renvoyé pour défaut d’avocat de certaines parties.

À la barre pour sa déposition, le médecin Patrice Lamah est passé en premier pour décrire les circonstances dans lesquelles il a reçu sa défunte patiente Mlle M’mah Sylla à leur clinique :

« Elle (M’mah Sylla) est venue à la clinique et a demandé où était Dr Célestin Millimono. Mais, je lui ai dit qu’il n’était pas là-bas. Elle voulait faire une consultation médicale après avoir constaté le retard de ses règles. Et, après examen, il s’est avéré qu’elle était enceinte d’un mois et quelques jours. Elle voulait faire un avortement. Mais, je lui en ai dissuadé. Je lui ai dit de rentrer chez elle pour réfléchir. Mais, le lendemain, elle est revenue avec les mêmes idées. Je lui ai dit que je ne pouvais pas le faire et je n’aimerais pas qu’elle le fasse. Finalement, c’est Dr Célestin qui a procédé à l’acte. Au début, tout allait bien. Mais, deux jours après, elle est revenue pour se plaindre des douleurs abdominales. Ayant constaté qu’il y a des problèmes au niveau de la partie génitale de M’mah Sylla, Dr Daniel Lamah a fait la première intervention chirurgicale. Cinq jours plus tard, la grand-mère de la victime est revenue à la clinique parce qu’il y avait un problème sur la partie opérée. J’ai appelé Dr Daniel pour lui expliquer le problème. Il m’a dit de voir si le pansement n’était pas sale. Et, effectivement, il l’était. Alors, je l’ai changé ; mais, le soir, ça continuait. J’ai demandé à Dr Daniel de l’envoyer au CHU de Donka. Mais, il a dit connaître Dr Sébory Cissé. Nous sommes allés chez ce dernier. Mais, il n’a pas parlé à ce dernier des antécédents. Et, Dr Cissé a dit qu’il pouvait la soigner. Il m’a demandé d’aller chercher des poches de sang à Donka. À mon retour, il m’a tendu un engagement, j’ai fini par signer. La première intervention semblait bien se passer. Mais, après, il y a eu des complications qui ont nécessité deux autres interventions chirurgicales », a-t-il expliqué.

Au terme des interrogations, le tribunal a renvoyé la suite des débat pour le 08 novembre 2022.

LA RÉDACTION