Une femme comme Présidente de la Guinée, Dr Makalé Traoré en parle.

Une femme comme Présidente de la Guinée, Dr Makalé Traoré en parle.

À l’occasion de la célébration de la date du 08 mars, ‘’la journée internationale des droits des femmes‘’, la candidate malheureusement de l’élection présidentielle 2020 a pris la parole sur les ondes du groupe hadafo média, dans l’émission les « grandes gueules ». Dans son intervention, elle a mis un accent particulier sur le rêve qu’ambitionnent des citoyen(ne)s guinéen(ne)s, celle de voir à la tête du pays une femme.

C’est un rêve réalisable. Mais pour elle, il faudrait que les femmes politiques démontrent qu’elles ont un parcours leur permettant de siéger au palais présidentiel. Comme preuve, elle prend l’exemple sur son parcours. De la craie dans les universités à la tête d’un parti politique, (PACT) le parti de l’action citoyenne et du travail.

« candidate comme un cheveux dans la soupe, ça ne peut pas marcher. C’est une question de parcours. Il faut avoir un parcours », indique l’ancienne présidente du PACT.

« Dix ans à la tête de la COFFIG qui totalisait plus de mille organisations de femmes sur l’ensemble du territoire et plus de 53 mille adhérentes et qui a parlé d’une voix au-delà de l’appartenance politique, ethnique, confessionnel et social, c’est une première », poursuit-elle.

« Quand j’ai été candidate, je n’ai pas payé de t-shirts ni de pagnes. Des femmes m’ont dit : ‘Tout ce que tu as fait pendant 10 ans, on s’habille et on te soutient’. J’ai enseigné pendant 10 ans gratuitement. Mes étudiants se sont mis en club. Ils ont fait des t-shirts, cotisé, créé des comptes digitaux et mobilisés des fonds pour accompagner. C’est au bout d’un parcours qu’il faut être candidat. Si vous sortez comme ça pour vous présenter, vous sortez pour vous amuser », rappelle-t-elle les nombreux soutiens financiers, matériels et humains qu’elle a reçu venant de ses militants qui connaissaient déjà son engagement citoyen.

Puis d’ajouter : « S’il y a eu cette communication derrière, c’est parce qu’il y a eu des jeunes journalistes qui se sont constitués en équipe de communication autour de moi. J’ai mis en place le premier et unique fonds privé qui a permis d’autonomiser plus de 8000 femmes sur l’ensemble du territoire. Je n’ai pas été à Guecké, à Panziazou, mais ma campagne avait eu lieu là-bas. Donc c’est un parcours ».

Dr Makalé Traoré, l’ancienne présidente du parti de l’action citoyenne et du travail a aussi indiqué que les guinéens ambitionnent le souhait de voir une femme à la tête du pays. Qu’il n’y a pas une question possible de rejet de la femme en tant que présidente. D’après elle, elles n’ont tout simplement pas le parcours qu’il leur faut pour s’imposer dans cette course.

« je ne suis pas sûre que ça soit une question de rejet de femmes en tant possible présidente de la République. C’est parce que les femmes n’ont pas encore le parcours qui leur permet de s’imposer à ce niveau. Aujourd’hui, je crois que les guinéens souhaitent plutôt voir une femme à la tête de ce pays’’,fait-elle remarquer.

Ismaël Koné

LA RÉDACTION