Société : Viol sur mineur : La victime décide d’en parler enfin :  » Avant l’âge de 10 ans, j’ai subi plusieurs attouchements sexuels à Conakry. « 

Société : Viol sur mineur : La victime décide d’en parler enfin :  » Avant l’âge de 10 ans, j’ai subi plusieurs attouchements sexuels à Conakry. « 

Victime de plusieurs viols à bas âge, la victime sort enfin de son silence qui n’a fait que trop duré, elle l’a  fait savoir à travers les réseaux sociaux : << Avant l’âge de 10 ans, j’ai subi 3 attouchements sexuels à Conakry. >>

Voici le témoignage douloureux de la victime :

<< Jamais je n’avais trouvé les moyens de parler de ces actes avant mon engagement pour la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles.  

La première fois j’avais environ 8 ans. Un très proche ami de mon oncle paternel qui disait venir chez nous pour s’amuser avec les enfants, s’était ce soir-là amusé avec mon sexe alors que j’étais tranquillement allongée sur la terrasse en week-end chez mes grands-parents. J’en garde un souvenir de dégoût et de peur.

Pour la deuxième fois, je n’ai qu’un très vague souvenir de mon âge, (entre 8 et 10 ans). Un tonton du quartier, mécanicien dans le coin, m’achetait régulièrement des bonbons. Comme d’habitude il était ce jour-là venu m’en donner. C’était en début de soirée, il m’avait alors demandé de le suivre vers le garage où il travaillait, je lui avais emboîté le pas, lorsque soudain je sentis mon dos contre son sexe et sa main glisser dans ma culotte de petite fille. Il ne s’était pas gêné, cela s’est produit dans une rue bondée, mais sombre à la tombée de la nuit. Tétanisée, je suis rentrée à la maison le laissant face à sa conscience et ses friandises. Me sentant incapable d’en parler à qui que ce soit, je m’étais réfugiée et mise à pleurer seule dans ma chambre.

La troisième fois fut totalement traumatisante, autant par sa durée que par les actes.
Cette fois-ci, c’est un septuagénaire, gentil, pieux et de très bons conseils pour la quasi-totalité des familles de la cour commune.Les attouchements sexuels dont j’ai été victime de la part de ce monstre ont durés plusieurs mois, si ce n’est des années. Il profitait de chaque occasion pour me toucher les seins et les parties intimes. Cela pouvait se passé à tout moment de la journée. Il était sournois et sans regret, puisqu’il recommençait à chaque fois qu’il prétextait une commission, en m’attirant dans son logement.

À l’âge de 13 ans, j’ai subi un quatrième attouchement sexuel lorsque je suis arrivée en Italie. Mon père hébergeait le neveu d’une de ses amies. Pervers et imposteur, ce dernier avait profité de l’absence des autres adultes pour me toucher les seins en prenant le soin de me demander si j’avais aimé cela.

Une autre fois, toujours en Italie, alors que j’étais partie en vacances chez un ami, ou plutôt une connaissance de papa, ce dernier s’était glissé dans mon lit espérant mon consentement pour un acte sexuel. Sa femme avait été emmenée cette nuit-même à la marmité de la ville pour l’accouchement de leur deuxième enfant.

Ces gens sont les personnes les plus immorales et dégoûtantes que j’ai rencontrées de toute ma vie.

Demandez systématiquement à vos enfants ce qui s’est passé en votre absence lorsque vous les laissez seul.e.s avec d’autres adultes, quitte à passer pour des paranos.

Nous faisons confiance à trop de pervers, des personnes sans gêne assouvissant leurs besoins en souillant l’innocence de vos enfants. Refusez!

Faites du dialogue et de l’éducation sexuelle vos armes pour combattre celleux capables de détruire la vie de vos progénitures.

20 ans après, je n’oublie pas, je ne pardonne pas! >>

Anita Traoré

LA RÉDACTION