Sayon Cissé : « Je suis très contente de me voir prendre le relais et venir au secours de mes parents ».

Sayon Cissé : « Je suis très contente de me voir prendre le relais et venir au secours de mes parents ».

La vulcanisation est un métier qui consiste à préparer le caoutchouc en mélange de soufres le rendre insoluble et moins sensible à la chaleur. En d’autres termes, elle est chargée de réparer les pannes des pneus et l’air sur les véhicules. Pour nombre de personnes, ce métier est pratiqué par les hommes et a certes été gardé de génération en génération. À Dabola, une ville située à 428 km de Conakry, dans le quartier Tinkisso, secteur abattoirà Dabola une fille pratique bel et bien ce métier. 

Âgé de 15 ans Sayon Cissé, est issue d’une famille pauvre, cette jeune fille a décidé d’abandonner l’école pour venir secourir ses parents qui sont dominés par l’âge de la vieillesse. 
« Nous sommes 8 enfants un seul garçon qui souffre de méningite. Donc j’étais à l’école mais vu la situation de ma famille, j’ai décidé d’abandonner l’école pour venir travailler avec mon père qui est mon Maître, pour l’aider et à nous nourrir. Mon père est d’une quatre vingtaine d’années, pour le moment, il y a personne qui puisse nous aider. J’ai trouvé mon père dans le métier, j’ai aimé aussi à cause de lui parce que ça me fait pitié de lui voir faire un travail dur avec son âge, et nos problèmes familiaux, il s’efforce aussi à cause de nous », a-t-elle dit.

Parlant de son métier en tant que femme, elle se réjouit et fière d’être vulcanisatrice. « Cela fait 8 ans que j’exerce ce métier, nous sommes 6 apprentis dans cet atelier et je suis la seule fille. Dans le travail, le courant passe bien avec mes collègues de travail et mon père qui est notre maître, mais si on ne se comprend pas dans le travail, mon père n’aura pas la paix du cœur. Je suis la première à venir ouvrir l’atelier à partir de 6h avant tous les apprentis et c’est à partir de 19 heures ou 20 heures que je rentre avec mon papa. Dans le cadre du travail, je me mets aux mêmes pieds d’égalité comme les apprentis de mon père. Je n’ai pas honte de mon métier parce que je sais que moi aussi je vais gagner mon avenir dans ça et aidé mes parents », a-t-elle affirmé.

« Donc quand je vois mes amies partir à l’école sa me dérange pas, parce que moi aussi je cherche mon avenir et la bénédiction de mes 2 parents grâce à ce métier… »

Pour finir, elle se dit très satisfaite d’hériter ce métier. « Je suis très contente aujourd’hui me voir prendre le relais et  venir au secours de mes parents. Si mon père n’est pas là c’est moi qui m’occuperai des clients. Je travaille du lundi au samedi,  les dimanches j’aide ma maman aussi pour le ménage », a-t-elle conclu.

Maciré Bangoura

621666513

Djenabou Balde