Quotidien des femmes : Les cris du cœur des femmes vendeuses du marché Bonfi

Quotidien des femmes : Les cris du cœur des femmes vendeuses du marché Bonfi

Les femmes vendeuses du marché de Bonfi traversent leurs quotidiens très difficiles. La cherté du panier ménagère, la famille et les commerces tels sont les préoccupations de ces braves femmes dans le marché de Bonfi qui lancent un appel au gouvernement pour leur venir en aide.  Ce mercredi, 09 Mai 2018, notre reporter a fait un tour au marché de Bonfi pour faire un constat. Lisez les cris du cœur de ces femmes vendeuses.

 Zenab BANGOURA, vendeuse de la pomme de terre au marché de Bonfi

« Mes parents comptent sur moi, mais actuellement je ne gagne rien »

 « Actuellement il n’y a pas de marché, je passe toute la journée sans vendre un sac, souvent je peux vendre un sac jusqu’à 3 jours.   Le temps est vraiment dur, je demande au gouvernement de venir nous aider parce que la pomme de terre est très cher au marché et pourtant c’est cultivé en guinée.  Comme c’est l’approche de ramadan le prix est augmenté au marché mais la pomme de terre   importer est plus moins cher que celle de la Guinée. Franchement c’est très difficile pour les vendeuses nous comptons sur le gouvernement parce que nos maris ne travaillent pas, nos enfants sont dans les écoles privées, il faut régler tout ça. Mes parents comptent sur moi mais actuellement je ne gagne rien, même la nourriture difficilement je gagne si je vends je rentre à la maison pour préparer je demande le gouvernement de nous aidés à baisser le prix au marché.

L’appel que je lance à des femmes qui sont à la maison n’est pas la solution, il faut qu’elles viennent au marché pour vendre ou bien tu pratiques un notre métier parce que le premier mari de la femme c’est son métier.

Bountouraby SYLLA vendeuse de piment

« Je sors à 06 heures pour aller chercher la marchandise, quand je viens je vais rester jusqu’à 12h sans vendre »

« Je sors à 06 heures pour aller chercher la marchandise, quand je viens je vais rester jusqu’à 12h sans vendre. Ce que je vends c’est ça que j’utilise pour faire la dépense de la maison. Après avoir fini de préparer je me retourne encore au marché pour rester jusqu’à 18 heures.  Actuellement le temps est très difficile surtout ce mois de mai est très difficile et mon mari se débrouille, il ne travaille pas   à l’heure actuelle, pourtant le mari et la femme se soutient mutuellement, tu ne peux pas dire que c’est ton mari qui va te faire tout ».

Kadiatou CAMARA,  vendeuse du poisson

« Il faut que le gouvernement aide nos maris à travailler pour qu’ils nous viennent en aide…»

« Je quitte à Yimbaya à 06 heures du matin pour venir vendre à Bonfi. Mais vraiment actuellement il n’y a pas de marché, quand tu prends le poisson le prix en gros au port autonome, arrivé ici au marché de Bonfi tu n’auras même pas d’intérêt. Même pour avoir la dépense c’est difficile, je ne peux même pas travailler à la maison, le matin c’est les enfants qui font tous les travaux ménagers pour que je viens chercher à quoi manger. Mais souvent, quand je viens, mes gains je mets ça à la tontine à la fin du mois ils me donnent. Je paie la scolarité des enfants le reste c’est la dépense, mais le marché est très difficile actuellement », a-t-elle expliqué.

Pour finir, elle lance un appel aux autorités : « vraiment je demande le gouvernement de nous aidés, avant j’avais des bénéfices, mais aujourd’hui c’est le contraire. Il faut que le gouvernement aide nos maris à travailler pour qu’ils nous viennent en aide .Quand je viens à 06 heures je vends jusqu’à 14 heures je rentre pour préparer le repas pour les enfants et je me retourne encore au marché pour revendre jusqu’à 18 heures encore », a-t-elle lancé.

Bintou Cissé

Djenabou Balde