Labé : une femme se fait arnaquer par un homme qu’elle a rencontré sur Facebook…

Labé : une femme se fait arnaquer par un homme qu’elle a rencontré sur Facebook…

Certaines rencontres sur les réseaux sociaux peuvent avoir une tournure inimaginable. Mademoiselle M.D qui vit à Labé a payé les frais d’une rencontre hasardeuse qu’elle a eue avec un inconnu sur Facebook.

Escroquerie, mensonge, usurpation d’identité, cet inconnu s’est rendu coupable de tout. La victime, M. D, ne sait aujourd’hui à quel saint se vouer.

L’histoire de Mademoiselle M. D est un cas d’école. Elle nous la raconte…

« Il y a une dizaine de jours, j’ai accepté un homme parmi mes amis sur Facebook ; un homme qui s’est fait passer pour un militaire en service au camp Alpha Yaya Diallo de Conakry, après quelques échanges, il s’est engagé à m’épouser. A Conakry, je l’ai mis en contact avec ma sœur. Cette dernière qui l’a rencontré une fois, m’a dit que c’est quelqu’un de bien.

On parlait au téléphone tous les jours ; Il m’a même demandé d’informer mes parents qu’il souhaite m’épouser ; A Conakry, il a même envoyé les premières noix de colas chez mon grand-frère. Il m’a également annoncé qu’il devait venir à Labé. J’ai réservé une chambre d’hôtel pour lui. Il est arrivé un dimanche, et je suis allée le voir à l’hôtel. En partant, il m’a demandé de lui acheter des effets de toilette. Après, il a dit qu’il souhaitait passer dans la famille pour saluer mes parents ; Il est venu avec des condiments qu’il a offerts à mes parents. Il nous a dit qu’il a étudié avec le Grand-imam de Labé, et que c’est Dieu qui a voulu que lui il soit dans l’armée. L’autre chose qu’il nous a annoncée c’est qu’il est le neveu du Cherif de Sagalé. Après il nous a dit qu’il souhaitait partir avec moi à Sagalé pour me présenter à sa mère, ses frères et sœurs. Il était prévu qu’on bouge le mardi matin.

Très tôt le mardi il m’a appelé pour me dire que sa mère avait demandé à ce qu’il fasse certains achats pour elle. Il a demandé à ce que ma famille achète et qu’il allait rembourser. On n’avait pas d’argent, mais nous sommes allés prendre des habits d’une valeur de deux millions huit cents mille au marché. La vendeuse était elle même embrouillée puisque le monsieur ne discutait même pas le prix.

Ensuite, j’étais avec un conducteur de moto-taxi de lui déposer des noix de colas à Koula afin que des prières soient faites pour la réussite de notre mariage. Il a demandé au conducteur de la moto, une fois qu’il sera à Koula Mawhè, de dire au Cheick que c’est de la part du neveu du Chérif de Sagalé. Quand le gars de la moto est arrivé, le Cheick n’a pas accepté de prendre les colas. Il a simplement dit si c’est quelque chose de bien que Dieu fasse que ça réussisse.

Quand le jeune a bougé de Koula, le monsieur m’a retiré mon téléphone en me disant de rentrer à la maison me changer et revenir pour qu’on parte à Sagalé ; finalement j’ai compris que le gars voulait couper la communication entre le taximètre et moi Quand j’ai voulu repartir à l’hôtel, il m’a appelé pour me demander de rester à la maison et qu’il allait passer me prendre pour aller à Sagalé. Après ii a demandé au taximètre de lui passer la moto pour partir à Sagalé et qu’il allait tout régler à son retour. Le jeune a accepté et lui a donné les clés de sa moto. Le monsieur a par la suite pris toutes ses affaires et il est parti avec la moto, mon téléphone et les dettes qu’il devait rembourser. Le gérant de l’hôtel a dit qu’il ne savait où le monsieur est parti.

Aujourd’hui, j’ai les dettes des habits à hauteur de 2.800.000, la moto du jeune à 7 millions, mon téléphone d’une valeur d’un million, j’avais également un million dans mon compte Orange Money, et les frais d’hôtel à 900 mille ».

 Africaguinee.com

 

Djenabou Balde