POEME: La femme battue (Par Fatoumata Baloka)
La femme, être brave, forte, dévouée
Elle pardonne, elle oublie, elle sacrifie, elle efface
Elle est source de vie, source de joie,
Elle est source de richesse, elle ne peut être source de tristesse
Procure aventure, donne sensation forte
Des sensations inimaginables, des sensations indispensables
Même si, elle a raison, elle aura toujours tord
Ces larmes ont coulés, ces larmes de diamants continus
Ces larmes mielleuses ont remplis les puits
Aujourd’hui, je t’écris, demain je t’écouterai
Et je mourrais pour ta cause, je mourrais pour TOI
Je serai aimé, je suis déteste pour ta cause
On le fera, on le pourra
Essuie tes larmes, essuies ces larmes ma sœur
Elles n’ont le droit de couler
Celle qui se sacrifie sans rien attendre
Une fois la main sur elle
Tout d’abord, avant et enfin
Elle le trouvera excitant,
Elle le trouvera piquant
Elle qui renvoie le mal au plaisir
Le matin elle se couvre avec sa voile
Elle reste sous son boubou
Avec sa beauté et maquillage
Elle cache ses traces, cache sa langueur
Des traces si profondes qu’ils sont en elle
Dans les yeux, le visage bien maquilles, et l’âme
Sourire à la vie, sourire à sa famille est obligation
Le don du pardon, sa chance d’oublie
Oublie et s’excuse d’avoir reçût des coups
Des promesses viennent, des fausses promesses
Ses promesses jamais tenu jusqu’à la fin de sa vie
Les mains ne te toucheront plus, te chérir est ton devoir
La demandant d’être sage, de grandir un peu
D’arrêter les enfantillages, d’arrêter de le mettre hors de lui
Elle accepte, promet à son tour la sagesse
De le rendre heureux et de faire des efforts
Des heures, des minutes, des secondes
Des jours, des mois, des années
Un instant après dans la cour
Devant les enfants, devant le monde,
Recevoir des coups,
Toucher, bafouer son honneur et dignité
Marquer ces enfants,
Ces pauvres chéris qui n’ont rien demandent
Il recommence, cette fois si mal
Si sauvagement avec des pillons
Avec le bois, car la main été peu
Elle perdra ses dents, sa beauté
Sa tendresse et son envie de se battre
Toujours ma pauvre soumise continue
Le jour se leva après la tempête
Le soleil réapparût…
Ces voisins, ces pauvres enfants
Des marques sur les visages, des marques sur le corps
Des énormes bleues partout sur le corps et l’âme
Des taches noires n’empêchent pas son sourire si radieux
Ces beaux sourires cachent une, si grande tristesse
Cette beauté cache tant de souffrance
Des années de vies, des nuits de pluies
Des mers, des océans, des rivières, des marigots, des lacs
Ne peuvent effacer ces cicatrices, cicatrices sur l’âme
La pauvre ne peut en parler, elle ne pourra en parler qu’à TOI
Elle se dit que c’est de sa faute, elle refuse de quitter
Veut être encore plus sage pour éviter ces coups
Des larmes en diamant, des larmes douces et amères
Vient un jour, une date, le moment
Sous cette torride pluie
Il essaya cette fois ci,
Si fort, si sauvagement, si tendrement
Caressant si sensuellement
Quelle rendra son âme, elle perdra sa vie
Elle perdra la chance de voir grandir
De voir ses enfants choisir leur épouse
La chance de les voir devenir des Hommes dignes
Elle ne pourra pas être là pour eux
Elle sera dans les mémoires
Son âme viendra les voir
Ce beau, fort puissant
Il commença son travail, son habitude ne le laisse pas
Elle le vient en nigthmare, elle le vient en dream
Le conseilla d’aller dans les salles de gym
De s’inscrire à la boxe, d’aller voir ses amis
Elle le demanda d’être sage, de changer, de grandir
De se contrôler, d’être mur et bon
Cette déesse, cette fleur de lys, cette reine est la
Dans nos cœurs, dans nos Mémoires
Baloka