Piteux état de nos routes : Que fait Oumou Camara, le ministre des Travaux publics ?

Piteux état de nos routes : Que fait Oumou Camara, le ministre des Travaux publics ?

Aujourd’hui en Guinée, s’il y a une chose qui crève les yeux de tout observateur attentif, c’est bien la dégradation poussée de certains axes routiers urbains et interurbains du pays. Ce qui n’est pas sans conséquences néfastes sur un secteur aussi stratégique que celui des transports. Et si le département en charge des TP se bougeait un peu ?

Les voies de communication, pour un pays, surtout en développement, sont ce que les veines représentent exactement pour l’organisme. La Guinée ne devrait pas faire exception à cette règle. De son indépendance en 1958 à ce jour, force est de constater, avec regret, que ce pays particulièrement gâté par Dame nature demeure dans le cercle peu enviable des pays où les infrastructures routières existantes sont dans un état lamentable. C’est à se demander vraiment s’il y a en Guinée des services spécifiquement chargés de l’entretien routier.

Une telle situation n’est pas sans conséquences néfastes sur un secteur aussi stratégique que celui des transports. Il suffirait de sillonner certains tronçons de la capitale et de ses environs ou se déplacer à l’intérieur du pays par voie terrestre pour s’en rendre compte avec un réel pincement au cœur. Du Km-36 à Forécariah en passant par Coyah, les pauvres usagers ne savent plus à quel saint se vouer. Quid de l’axe Conakry-Kindia qui est devenu un cauchemar pour tous les automobilistes qui se rendent en Haute Guinée ou au Mali. Même cas de figure pour les routes qui desservent la région forestière. Dans un pays où l’essentiel du transport des personnes et des biens se fait par voie terrestre, les autorités en charge des travaux publics ne devraient pas se faire prier pour placer l’entretien des routes au centre de leurs priorités.

Avec l’avènement du Pr Alpha Condé à la magistrature suprême du pays, dans les conditions que tout le monde sait, les Guinéens ont unanimement et intimement caressé l’espoir de voir enfin leur pays avec des infrastructures routières dignes du nom, aussi bien dans les centres urbains qu’en rase campagne. Ce qui, dans une large mesure, pourrait faciliter la circulation des personnes et des biens d’un quartier à un autre, d’un village à un autre, d’une ville à une autre ou d’une région à une autre.

Espérons que les travaux entamés sur les différents axes routiers du pays seront exécutés dans les règles de l’art et dans les délais plus ou moins brefs pour pouvoir abréger la souffrance des usagers de la route. Après bientôt 57 ans d’indépendance, la Guinée ne devrait plus se complaire à se prélasser dans la cour des pays traînards du continent.

                                                                                     In journal le standard

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Djenabou Balde