« La femme doit avoir la tête sur les épaules pour pouvoir devenir quelqu’un de demain… », dixit Mme FADIGA née Aicha CONTE, DG Guinée Global Multi – Services

« La femme doit avoir la tête sur les épaules pour pouvoir devenir quelqu’un de demain… », dixit Mme FADIGA née Aicha CONTE, DG Guinée Global Multi – Services

En Guinée plusieurs femmes rêvent de devenir chef d’entreprise, mais elles n’arrivent pas à réaliser cela, suite à plusieurs facteurs. Sous notre rubrique « exemple de réussite », la rédaction du magazine Femmes Africaines est allée à la rencontre de l’une des jeunes dames les plus influentes de la Guinée. Il s’agit de Madame FADIGA née Aicha CONTE, Directrice générale de Guinée Global Multi – Services plus qui nous a accordé une interview.  Au cours de cet entretien, cette brave dame nous a parlé de son parcours, des difficultés rencontrées et plusieurs sujets liés à ses activités.

www.femmesafricaines.info: présentez-vous svp ?

Moi c’est Madame FADIGA née Aicha CONTE, je suis la directrice générale de Guinée globale Multi – Services plus.

Parlez nous un peu de votre parcours ?

Après l’université, je n’ai pas eu mal d’embauche, j’ai commencé par une société hyperdynamique, une société pétrolière, ensuite je suis venue au sein de l’ONG qu’ils ont créés « American Friends ». J’ai fait 6 ans au sein de cette institution humanitaire comme représentante et l’administratrice financière.

Quelques difficultés ?

Sur le plan professionnel il y a toujours des hauts et des bas, je fais toujours recours à cela. Mais vous savez ce n’est pas facile de travailler avec des hommes, il faut céder à beaucoup de choses, mais bon j’ai pu soutenir en tant que femme est surtout que j’étais la seule femme parmi les hommes en Guinée. Sur le plan international, nous n’étions que neufs(9) femmes, mais ça va on a pu gérer, dans les 6 ans j’ai pu surmonter aux difficultés.

Aujourd’hui, vous êtes la PDG de Guinée Globale Multi-Services plus, dites-nous comment vous avez pu créer cette entreprise ?

Pour cette idée, je les initie avec mon défunt mari paît à son âme, qui lui travaillait dans la société de nettoyage.  Je me suis dit pourquoi ne pas évolué dans le domaine des produits, c’est sur cette base que j’ai eu l’idée  de mettre en place et de pouvoir développer une entreprise des ventes de produits et équipements de nettoyage en Guinée.

Par quel moyen vous avez mis en place cette entreprise ?

Personne ne m’a financé, j’ai commencé à faire de petit commerce. Quand je partais au Maroc j’ai pu  rencontrer des partenaires avec qui travailler et ils m’ont porté confiance. Nous avons commencé à travailler petit à petit par des échantillons, ensuite on a fini avec des gros lots. Aujourd’hui nous sommes en train de faire l’extension de la vente pour pouvoir instaurer dans la sous-région.

Comment vous avez pu convaincre ses partenaires afin qu’il travaille avec vous ?

Bon ça n’a pas été facile il faut être sur le terrain pour le savoir, avec eux j’ai pu convaincre avec mon métier de management pour pouvoir les faire venir vers mon pays qu’ils mettent à ma disposition les produits vraiment acquis pour travailler.

Quels sont les produits qu’on peut retrouver dans votre entreprise Comment vous avez travaillé avec cette ONG ?

Il a yen plusieurs volets pour les produits des carreaux, des maps, des détergents, des produits pour des vitres, des meubles en bois, et des désirions pour les bureaux, des odeurs mixées, et aussi des équipements comme des chariots, un peu de tous.

Avez-vous des collaborateurs ? Comment vous parvenez à gagner des contrats de marché ?

Pour le moment je travaille avec une fille et deux hommes comme agent. Je pars vers des personnes de bonne volonté qui ne demande pas quelque chose au retour, parce qu’il y a certains quand les femmes aillent vers eux, ils demandent toujours quelque chose au retour.  Mais moi je mets toujours mon travail au premier pour pouvoir y arriver.

Que pensez-vous de l’entreprenariat féminin en Guinée ?

Bon, ce n’est pas facile il faut le reconnaitre, parce qu’on a toujours des hommes qui nous mettent des bâtons dans les roux. Il faut savoir mettre les pieds là où il le faut pour pouvoir y arriver au sommet, c’est-à-dire il faut savoir qu’avec les hommes l’inégalité qui s’oppose il faut qu’on se mette sur leur planche, porter leurs mentaux pour pouvoir devenir vraiment une bonne femme qui entreprenne une entreprise.

Comment vous êtes parvenue à progresser dans votre carrière professionnelle ?

Pour dire tout ça n’a pas été facile, mais enfin comme tout ce que la femme veut Dieu le veut donc je me suis dit que c’est grâce à l’aide de beaucoup de personnes, ma famille, mes amis, et mes proches, que j’ai vraiment eu le courage à pouvoir m’intégrer de plus en plus.

Un conseil pour nos lectrices et lecteurs

Moi je dirais à toutes les femmes guinéennes, africaines du monde de se lever et faire quelque chose. Aussi avoir la tête sur les épaules pour pouvoir devenir quelqu’un de demain afin de pouvoir s’occuper de ses enfants car l’homme à lui seul ne peut pas faire tout. La femme doit compléter son mari financièrement.

Fatou Fodeba FADIGA

     Tel : 626652660

Email : fadigafatou889@gmail.com

Djenabou Balde