« Dans notre département on s’adapte, on essaye aussi d’être au même niveau que les hommes », dixit M/C Aissatou Hawa Kaba Bah

« Dans notre département on s’adapte, on essaye aussi d’être au même niveau que les hommes », dixit M/C Aissatou Hawa Kaba Bah

En prélude au 58ème anniversaire de la fête nationale de l’armée guinéenne, votre quotidien en ligne et de la promotion des femmes a braqué son regard sur une brave femme qui évolue au sein de la gendarmerie nationale. Son nom : Aissatou Hawa Kaba Bah, Maréchal de logis, diplômée en BTS secrétariat, de la communication et marketing à l’état civil, et diplômée d’un CAP (Certificat d’Aptitude Professionnel).  

Au cours de cet entretien, elle nous a parlé de son intégration au sein de cette force armée, l’inégalité du genre mais aussi les violences faites aux femmes.

A l’entame de son intervention, M/C Aissatou Hawa Kaba Bah s’est  tout d’abord affirmé sur sa perception de l’armée : « la manière dont-on imagine cette armée, elle n’est pas ça, elle est comme tout autre métier. Mon intégration a été très rapide, je me suis vite adapté et j’ai aimée ce métier de gendarme que j’exerce actuellement. Donc, je n’ai pas eu assez de difficulté, peut-être physiquement ça m’a un peu fatigué, mais cela passe car on fait avec », a-t-elle affirmé.

Parlant de l’égalité du genre en Guinée, elle dira ceci : « Dans notre département, il n’y a pas de problème d’inégalité du genre, on s’adapte, on essaye aussi d’être au même niveau que les hommes. C’est vrai que c’est pas du tout facile pour le moment, vu les reformes qui sont faites. Mais, il y a quelques unes d’entre nous qui arrivent à vraiment tenir le bout comme les hommes. Moi principalement, je n’ai pas de problème dans ce sens, j’essaie de me former, de participer à des stages pour pouvoir être au même niveau que les hommes, même si physiquement je ne peux les atteindre, mais intellectuellement je pourrais les affronter. Au sein de la gendarmerie, la chance est donnée à tout le monde, aux deux sexes. Donc, je ne pourrais pas parler d’inégalité de ce côté », a-t-elle dit.

S’agissant de la recrudescence des violences faites aux femmes, elle lance un appel aux femmes de briser le silence : « Pour ces différentes violences, nous avons un service qui est en place pour ces problèmes, qui se trouve à la direction d’investigation judiciaire à Matam. C’est un service qui s’occupe spécialement sur des violences faites aux femmes. Ce que je pourrais dire à ces femmes, c’est d’arrêter de se cacher, et que dès qu’il y a un problème pareil, d’aller vers les autorités compétentes pour essayer de trouver une solution idoine », a-t-elle lancée.

Pour terminer, elle invite les femmes à se former et à faire une prise de conscience. « Avoir une confiance en soi, et de faire une prise de conscience au niveau de la couche féminine afin que nous acceptons de nous former. D’être objective, ambitieuse, se dire que nous pouvons mieux faire que les hommes pour un bon future. Je demanderais aux femmes des forces de défense et de sécurité de se former. C’est une joie et tout un honneur de représenter une grande institution comme la gendarmerie et de parler de ce 58 anniversaire et je souhaite bonne fête à toute l’armée guinéenne ».

Bolokada Sano

+224 657 920 891

Djenabou Balde