Mariama Bailo Diallo : une jeune activiste lucide et engagée pour la cause des jeunes filles

Mariama Bailo Diallo : une jeune activiste lucide et engagée pour la cause des jeunes filles

Âgée d’une vingtaine d’années, Mariama bailo Diallo est cette jeune activiste dynamique et perspicace qui milite corps et âme pour le respect des droits des jeunes filles.

L’ex présidente de l’antenne du club des jeunes filles leaders de Guinée (cjflg) s’est prêtée à nos questions par rapport à son engagement pour la défense de la cause des jeunes filles. Elle a passé au peigne fin sa motivation, ses aspirations et ses objectifs à atteindre dans son travail d’activisme. Lisez l’entretien avec cette autre guerrière des causes féminines.

www.femmesafricaines.info : présentez-vous à nos millions de lecteurs à travers le monde ?

Mariama bailo Diallo : Je suis étudiante en journalisme à l’Institut supérieur de l’information et de la communication de kountia. Activiste de la défense des droits des jeunes filles et femmes, chargée à l’information et de la communication de l’ONG « Jeune engagé pour relevé le défi », membre de « l’action des femmes et filles de Guinée », chargée aux affaires sociales et hygiène de mon université, membre du « club des jeunes filles leader de Guinée », (ex présidente de l’antenne de Dinguiraye).

Comment et pourquoi êtes-vous devenue une activiste pour les causes des jeunes filles ?

Je suis devenue activiste parce que j’ai constaté que de nos jours, ce sont les droits des jeunes filles qui sont plus bafoués en Guinée surtout dans ma préfecture à Dinguiraye, défendre les droits des jeunes filles a toujours été un objectif pour moi.

Parlons du cas spécifique de la ville de dinguiraye. D’après vous, quelles sont, réellement, les principales problématiques auxquelles les jeunes filles sont confrontées ?

Les principales problématiques sont le mariage précoce et forcé, la non-scolarisation des jeunes filles, le viol sur mineurs et la maltraitance.

 

Selon vous, qu’est-ce qu’il faut réellement pour remédier à tout cela ?

Que le gouvernement aide les ONG à sensibiliser les populations. Enseigner l’éducation sexuelle dans les écoles et que les auteurs des viols soient punis à la hauteur de leurs forfaitures.

Ce travail d’activisme en faveur des jeunes filles n’est pas sans conséquence, notamment le regard de la société sur vous. Dites-nous, quels sont les défis auxquels vous êtes confrontée dans votre travail d’activisme ?

Il y a des conséquences un peu sur moi avec la société (que je n’aurai pas de mari, c’est une perte de temps, je ne vais pas étudier. Je suis insultée). Certains membres de ma famille n’étaient pas d’accord de ce combat d’activisme dans lequel je me suis engagée, sauf mon papa et ma maman.

Vous n’êtes pas arriviste dans le domaine, vous avez un parcours atypique dans la défense des droits des jeunes filles. Pouvez-vous partager une réussite d’une de vos activités liée à votre combat pour défendre les droits des jeunes filles ?

Bien-sûr, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le 08 mars 2022, je suis partie avec les femmes leader de Dinguiraye signer un partenariat avec la SMD pour financer une activité à hauteur d’une somme de 20 millions de francs guinéens. J’ai invité les femmes des 7 sous-préfecture de Dinguiraye et les femmes de Dinguiraye, les autorités préfectorales, les sages et les notables de Dinguiraye. Ils ont tous apprécié et salué le courage et le combat qu’on a eu pour la réalisation de l’activité. Et surtout, quand on a déclaré Dinguiraye zéro cas de mariage précoce et forcé.

 

Quels sont vos objectifs et vos aspirations pour l’avenir de votre combat en faveur des jeunes filles ?

C’est de créer une radio pour permettre aux filles de s’exprimer et s’affirmer. Construire des écoles et des ateliers de couture pour aider les filles non scolarisées à faire des métiers, leur invités à se sentir à l’aise. Aider celles qui sont victimes de violences à briser le silence.

Nous savons tous qu’il est impossible d’éradiquer tout type de violences, mais il y a des solutions qui peuvent être mises en place afin de réduire ou de mieux gérer les cas de violences sur les filles. Selon vous, quelles sont les solutions que vous pouvez suggérer au gouvernement guinéen par rapport à ce phénomène ?

C’est de mettre en place une loi qui sera exécutée. Donner des cours d’éducation sexuelle dans les écoles et universités. Aider les ONG à faire des sensibilisations dans toutes les préfectures et sous-préfecture de la Guinée, prendre en charge les victimes des violences conjugales. Surtout que justice soit rendue pour les victimes.

Quels sont les conseils que vous donneriez aux jeunes filles qui souhaitent s’engager et défendre leurs droits ?

C’est de les inviter à travailler comme nous. De commencer par leur entourage, d’adhérer les ONGs qui œuvrent dans le même cadre, de n’est pas écouter ce que les gens leur diront, histoire de les décourager, car défendre les droits des jeunes filles est un combat à nous tous.

Avez-vous autre chose à ajouter ?

C’est de dire que je suis fière d’être activiste de la défense des droits des jeunes filles, car bien que ça ne soit pas facile, mais j’arrive quand-même à faire de mon mieux pour défendre la cause des filles. J’encourage les jeunes filles à venir faire comme moi, de se fixer des objectifs, d’étudier, de ne pas abandonner l’objectif qu’elles se fixent, même en cas d’échec de ne pas abandonner, de savoir se relever, car l’échec n’est pas une fatalité, de ne pas se presser pour le mariage. Je remercie mes parents qui ont toujours été là pour moi, ils m’ont toujours encouragée dans mon combat. Merci aux personnes qui m’ont portée une confiance absolue. Mention spéciale à mon cher papa.

 Merci de vous prêter à nos questions !

De rien ! Je serai toujours à votre disposition.

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