Maison Centrale de Conakry: les petits business de Fatou Badiar en prison

Maison Centrale de Conakry: les petits business de Fatou Badiar en prison

Elle est la detenue la plus célèbre dans la Guinée du ” professeur” Alpha Condé. Emrpisonnée pour atteinte à  la Sûreté de Conakry depuis 2011 pour l’affaire du 19 juillet, Fatou Badiar tente de ” survivre” comme elle le peut dans le plus grand pénitencier de la Guinée où elle est en train de purger sa peine, a constaté nouvelledeguinee.com

Fatou Badiar est detenue dans une cellule pour femme située entre la Cantine 1 et la cale ” condamnés”, juste à côté de la mosquée de la prison.
Elle y vit avec l’une de ses proches. Il s’agirait de sa fille biologique qui vient de temps en temps lui offrir un coup de main et l’aider à faire face à la solitude que son statut lui impose depuis sa condamnation à une peine de 15 ans de prison ferme par la justice guinéenne.

Un jeune detenu fait également office ” d’employé” de la célèbre prisonnière sous l’ère de Alpha Condé. Ce jeune homme, la vingtaine, s’occupe des tâches domestiques comme le linge et la vaisselle. Mais aussi du petit business de la principale accusée dans l’affaire du 19 juillet, du nom de cette terrible affaire relative à la presumée attaque contre le domicile privé du chef de l’Etat à Kipé, un quartier cossu de la commune de Ratoma.

Fatou Badiar revend des sachets d’eau minérale, du jus de gingembre, du ” bissap”, du yaourt aux prisonniers ” nantis”.

Son jeune ” employé” se promène souvent dans la cour où il fait, à la criée, le business, plus ou moins lucratif, de la célèbre dame. A la Cantine 1, un bloc de la prison, un autre détenu s’occupe également du commerce de Fatou Badiar. Monsieur D., une fois la nuit tombée, ramène de la cellule de la célébrissime prisonnière des sachets d’eau minérale, le jus fait maison, le jus industriel et le yaourt. Ce dernier produit, très prisé d’ailleurs, y sert de ” dessert” à certains détenus de la Cantine.

Fatou Badiar passe le plus clair de son temps assise soit dans sa cellule, soit sur la véranda donnant sur la mosquée. Elle marche difficilement. Pour ses déplacements, elle s’appuie souvent sur les gardes pénitenticaires surtout lorsqu’elle doit emprunter les escaliers pour rejoindre sa ” maison” à la Sûreté de Conakry.

In nouvelledeguinee, partenaire de leverificateur.net 

Djenabou Balde