L’Union interparlementaire soutient la reconnaissance de l’écocide

L’Union interparlementaire soutient la reconnaissance de l’écocide

(Belga) L’Union Interparlementaire (UIP) a approuvé une résolution demandant aux parlements nationaux de reconnaître le crime d’écocide, a annoncé mardi le député Samuel Cogolati (Ecolo-Groen) qui préside la délégation belge à l’assemblée de cette organisation regroupant 179 parlements à travers le monde.

La résolution « invite les Parlements membres de l’Union Interparlementaire à renforcer le droit pénal pour prévenir et punir les dommages graves causés à l’environnement, qu’ils soient commis en temps de paix ou en temps de guerre, et à reconnaître le crime d’écocide afin de prévenir les menaces et les conflits résultant des catastrophes liées au climat et à leurs conséquences ». L’initiative portée par la Belgique a été acceptée par les pays des 5 continents, à l’exception de l’Inde, de la Turquie et du Nicaragua. « C’est la première fois qu’une organisation internationale se prononce en faveur de la reconnaissance du crime d’écocide, et ce, à travers un consensus quasi universel », s’est réjoui le député. La reconnaissance de l’écocide dans le droit pénal permettra d’élargir la possibilité de poursuivre aux niveaux national et international les crimes les plus graves contre l’environnement.  « Agent orange au Vietnam, destruction des réserves d’eau au Nigéria ou contamination du sol par Chevron-Texaco en Equateur, l’introduction du crime d’écocide permettrait de mettre fin à l’impunité. Pour donner un exemple, la Marée noire de l’Erika, c’est 20.000 tonnes de fioul qui ont souillé la Bretagne et tué 150.000 oiseaux à cause d’une multinationale qui voulait faire des économies sur son pétrolier. Et à combien s’élevait l’amende? Seulement 375.000 euros », a fait remarquer M. Cogolati.  Le sujet a récemment également été discuté au niveau européen: le Parlement européen a approuvé la semaine dernière en plénière un rapport d’initiative demandant à l’UE de faire de la lutte contre les crimes environnementaux, à l’échelle globale, une des priorités de sa politique extérieure. Le texte soulignait l’impunité qui règne actuellement dans ce domaine, et les effets du changement climatique sur les droits de l’homme. L’UE et ses Etats membres devraient « ouvrir la voie, au sein de la Cour pénale internationale (CPI), à de nouvelles négociations entre les parties en vue de faire reconnaître l »écocide’ comme crime international en vertu du Statut de Rome », indique la résolution adoptée. (Belga)

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Djenabou Balde