Les examens nationaux à Boké : le triste sort des délégués régionaux au BEPC.

Le brevet d’études du premier cycle BEPC s’est achevé ce mercredi 14 juin 2023 dans la région de Boké à l’instar des autres Inspections régionales de l’éducation IRE du pays. Après une semaine de travail bien accompli, les délégués des différents centres des cinq préfectures de la région, ont quitté L’IRE avec une grande déception à cause du mauvais traitement dont ils ont été victimes pendant cet examen.
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En effet, le 07 juin 2023 à 15 h, tous les cadres de l’éducation désignés pour la supervision du Brevet d’étude du premier cycle BEPC ont répondu à l’appel de l’inspectrice régionale de l’éducation de Boké Madame Fatoumata Kémoko Traoré, pour un entretien en prélude du démarrage effectif du BEPC session 2023. Au terme de 2 heures d’échanges suivi de la prestation de serment, les délégués composés des chefs d’établissements des grandes écoles de Boké, Boffa, Koundara, Gaoual et de fria, ont relié le même jour, d’autres, le lendemain, leur lieu de mission respectifs. Mais à noter que seuls ceux parmi eux qui se rendaient à Gaoual et Koundara ont bénéficié des transports. Tous les autres se sont débrouillés de leur propre frais et pour le déplacement, mais aussi pour l’hébergement et la nourriture pendant les huit jours de mission.
Ce qui est une nouveauté, car habituellement, les délégués reçoivent leurs primes à l’IRE après dépôt des rapports de mission. Chacun d’eux n’a reçu qu’une prime de 490 000 GN, le même montant que les simples surveillants ont reçu. Contrairement aux précédentes années où un délégué était primé à 550 000GNF. Cette année, donc, ils en ont eu 60 000 GNF de moins sans aucune explication.
Plusieurs délégués se sont prêté à nos questions sans donner leur identité de peur de représailles. Si certains se remettent à Dieu pour ce qui leur est arrivé, d’autres par contre expriment leur déception face à l’attitude des autorités éducatives qui, selon eux, n’ont aucune pitié ni respect pour la corporation enseignante. Plusieurs d’entre eux menacent qu’ils n’accepteront plus d’aller en mission de supervision du BEPC les années à venir, si en tout cas la situation ne change pas.
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Selon le SAF de l’inspection Régionale de l’Education IRE de Boké, c’est une situation nouvelle qui s’est imposée à eux cette année.
«Nous avons eu des lignes supplémentaires de financement qui ont dérangé certaines choses. Mais je vais personnellement remonter cette information à Madame l’inspectrice pour des mesures correctives éventuelles », à déclaré M. Chérif le nouveau SAF de L’IRE de Boké.
Quant aux victimes, chacun allait de son commentaire avec un air triste et désespéré. Ceux qui partent loin craignent de ne rien retrouver en main quand ils enlèveront leurs transport retour dans ce montant, sans oublier qu’ils ont été obligés de s’endetter pour manger toute cette semaine de mission sans aucun accompagnement des autorités éducatives locales.
Cette situation vient s’ajouter à de nombreux problèmes déjà dont souffre l’éducation guinéenne.
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