Le PDG de HADAFO MÉDIA Lamine GUIRASSY s’invite sur la question de l’entrepreneuriat féminin.

À l’occasion de la 3ème édition du salon des entrepreneurs de Guinée (SADEN) placé sous le thème « l’entrepreneuriat féminin, moteur de développement socio-économique et de croissance inclusive », le Président Directeur Général de Hadafo média a pris part à l’un des panels au cours duquel le Turbo a incité les femmes à « oser entreprendre ».

Dans un premier temps, le PDG de HADAFO a reconnu les énormes difficultés auxquelles les femmes font face dans l’entrepreneuriat, avant d’indiquer qu’aujourd’hui les rédactions de ses nombreuses radios sont gérées par les femmes.

« La place des femmes dans l’entrepreneuriat, c’est clair que c’est très compliqué. Je vous donne un exemple ; en ce qui concerne HADAFO médias, on a beaucoup de radios, est-ce que c’est le hasard ? Toutes nos rédactions sont gérées aujourd’hui par des femmes et on s’est beaucoup plus focalisé aussi sur l’émission phare Les Grandes Gueules à savoir pourquoi il n’y a pas plus de femmes que les deux qui sont dans l’équipe. Le plus important, c’est vraiment s’intéresser à la place des femmes dans notre société ; pour moi, ça, c’est important ».

Le Turbo dans son intervention a incité les femmes à s’investir dans l’entrepreneuriat tout en déplorant le fait qu’il n’y a plus une femme PDG de média en Guinée : « Aux femmes, il faut oser pour entreprendre, ce n’est pas parce qu’on est femme qu’on se dit qu’on est limité. Il y a des gens qu’on motive souvent, peut-être à travers les actes. Je prends le cas de Mafoudia Bangoura qui est venue dans cette émission des Grandes Gueules. Au début, ce n’était pas du tout facile, ce n’était pas du tout gagné. Avec le temps, je pense qu’elle a su s’imposer, c’est comme le cas de Moussa Yéro Bah aussi, entre-autres. Moi, si j’ai un appel à lancer, c’est surtout au niveau de notre corporation parce que force est de reconnaître qu’on a plus d’hommes patron que de femmes, il n’y a même pas à l’époque. J’apprends que Liberté FM était pour Aïssatou Bella Diallo, à part elle, est-ce qu’on a aujourd’hui des femmes qui marquent de ce côté ? Si j’ai un appel à lancer, c’est surtout oser, les places s’arrachent, il ne faut pas qu’on soit là à dire, je vais avoir pitié de Zénab parce que c’est une femme ; ce côté pitié doit changer et qu’on se dise, on est à cette place parce qu’on le mérite », a martelé Lamine Guirassy.

Rappelons que la 3e édition du SADEN, le salon des entrepreneurs de Guinée s’est tenue du 12 et s’est achevée le 13 octobre 2022 à Conakry.

Ismaël Koné pour femmesafricaines.info