La césarienne est-elle devenue un business pour les médecins guinéens ?

La césarienne est-elle devenue un business pour les médecins guinéens ?

Malgré la gratuité de la Consultation Pré Natale (CPN), de la césarienne et des soins obstétricaux promis par le chef de l’État guinéen, Pr Alpha Condé, durant sa campagne électorale de 2010, ce phénomène a du plomb dans l’aile. Aujourd’hui, on est presque tenté de dire que toutes les femmes sont condamnées à faire une césarienne. La question vaut son pesant d’or.

L’époque où les femmes accouchaient normalement est révolue. Un accouchement normal ne rapporte pas gros à l’établissement qui le pratique, ou du moins au médecin qui pratique l’accouchement. Ce phénomène doit être expliqué par des spécialistes du fait que certaines  femmes sont devenues si étroites qu’elles ne peuvent plus accoucher par voie normale.

L’impression que cette science donne est que sur 10 femmes, 6 accouchent par césarienne. Dès qu’une femme se présente dans un hôpital  public pour un accouchement elle est rapidement  orientée vers une clinique privée qui coûte extrêmement chère. Comme il s’agit d’une question d’accouchement donc par ricochet, une question de vie ou de mort, vous êtes bien obligé de vous rendre avec votre conjointe  dans cet établissement privé pour une césarienne. Vous devez remuer fortement  le portefeuille.

En plus de cette forte somme que le conjoint va sortir, l’hospitalisation et les soins vont suivre, qui vous transporteront vers des  dépenses qui avoisineront   plus de 350.000fg dans les hôpitaux étatiques et plus d’un million de franc guinéen dans les cliniques privées pour un accouchement dans une maternité dont les dépenses varient entre 100.000fg à 200.000fg.

S’agirait-il d’un business très lucratif qui permettrait de se remplir les poches. Certains médecins pourraient porter à vie, la responsabilité de ces cicatrices que portent ces mères, ces femmes et ces sœurs, sur leurs bas-ventres.  En guinée, cet épiphénomène est devenu une mode. Du coup, à l’approche de leur accouchement, les jeunes filles et jeunes dames  prennent d’assaut les cliniques privées en faisant débourser des sommes faramineuses  au « propriétaire » de la grossesse  pour disent-elles « se faire plaisir ».

fadima keita

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Djenabou Balde