« Rêve brisé » : le cri poignant de Kadiatou Kaba contre les violences faites aux femmes

« Rêve brisé » : le cri poignant de Kadiatou Kaba contre les violences faites aux femmes

Kadiatou Kaba, talentueuse journaliste, écrivaine et entrepreneure, a marqué les esprits avec la publication de son livre captivant « Rêve brisé ». Ce récit puissant plonge les lecteurs dans les violences faites aux femmes à travers l’histoire émouvante de Monèba, l’héroïne troublante de l’ouvrage.

Face à la triste réalité de millions de femmes subissant quotidiennement des violences, Kadiatou Kaba a décidé de donner une voix à ces femmes à travers son livre de 144 pages et 29 chapitres. Avec « Rêve brisé », elle souhaite interpeller, sensibiliser et encourager à la réflexion pour faire évoluer les mentalités et changer les comportements.

Sa plume dans « Rêve brisé » témoigne de sa volonté de dénoncer les maux de la société et de mettre en avant des sujets essentiels tels que les violences faites aux femmes.

Lors d’un entretien avec le site d’information femmesafricainesinfo, Kadiatou Kaba a partagé les détails sur son deuxième livre « Rêve brisé », ainsi que sur les difficultés rencontrées pendant la rédaction, et sur l’évolution de son style d’écriture depuis la parution de son premier livre, « Cœur meurtri », qui relate l’histoire de son défunt père qu’elle aimait tant. Bonne lecture !

femmesafricainesinfo : Veuillez vous présenter ?

Je suis Kadiatou Kaba, Journaliste, Ecrivaine, Entrepreneure.

C’est quoi Rêve brisé ? En outre, de quoi parle ce nouveau livre ?

Rêve brisé est un livre. Il parle des violences faites aux filles et aux femmes dans le monde à travers l’histoire romancée de Monèba, l’héroïne de l’ouvrage.

Qu’est-ce qui vous a inspiré pour écrire ce deuxième ouvrage ?

Écoutez, des millions de femmes dans le monde sont au quotidien victimes de violences. Malgré les nombreuses sensibilisations, le problème persiste. J’ai estimé qu’avec le pouvoir du livre, vu que je ne peux pas faire du bouche à oreille tout le temps, beaucoup seront touchées par ma sensibilisation à travers une histoire aussi triste que celle vécue par Monèba dont le rêve était de se marier vierge pour rendre fiers ses parents. J’ai voulu interpeller à travers ce livre, les parents, les victimes, aussi, les bourreaux. Les parents pour qu’ils privilégient la communication avec leurs enfants, surtout leurs filles. Les victimes pour qu’elles aient le courage de porter plainte en cas d’abus, les bourreaux pour qu’ils sachent à quel point ils détruisent des vies, des rêves. Toute personne consciente qui lit le livre rêve brisé sera forcément touchée.

Quels ont été les défis particuliers que vous avez rencontrés lors de l’écriture de ce deuxième ouvrage ?

En général les défis restent les mêmes dans l’écriture, d’abord trouver du temps, les nuits blanches, trouver des relecteurs, le financement, etc. Mais encore une fois, quand on est déterminé à aller jusqu’au bout, on transcende toujours ces difficultés.

Avez-vous ressenti une pression pour terminer rapidement l’écriture de cet ouvrage et le publier, ou avez-vous pris tout votre temps pour l’écrire ?

Je n’ai eu aucune pression extérieure par rapport à cet ouvrage. La pression était personnelle. N’oubliez pas que l’une des missions de l’écrivain c’est de dénoncer les maux dont souffre la société. Les questions de violences commençaient définitivement à me saouler. J’étais fatiguée de voir tout le temps à la télé des cas d’abus, de recevoir des confessions, etc. Je me devais d’agir en tant qu’écrivaine pendant qu’il était encore temps et c’est ce que j’ai fait.

Un petit commentaire sur la réception de votre deuxième livre par le public ?

En Guinée, vendre 100 livres en une semaine est un record. C’est sans compter les livres vendus par l’éditeur basé à Abidjan et même sur les plateformes digitales Fnac, amazone, etc. A peine le livre sorti, j’ai donné déjà deux conférences, une à l’Ambassade de la Grande Bretagne en Guinée, une autre à l’américan center de l’Ambassade des USA en Guinée. A moins d’un mois de la sortie, ça suscite assez d’intérêts. Personnellement, je m’en félicite.

Dites, votre style d’écriture a-t-il évolué depuis votre premier livre ?

Absolument. Vous devez comprendre que dans cœur meurtri, c’est une petite fille qui pleurait son père, c’est une petite fille qui ne savait presque rien de la vie qui s’exprimait, cette fille aujourd’hui a mûri et se bat pour les droits des personnes abusées. De Coeur meurtri à rêve brisé, il y a énormément de progrès.

Enfin, comment décririez-vous l’expérience d’être à la fois autrice et de voir vos livres publiés et partagés avec le monde ? 

Voir son livre édité et publié c’est comme donner naissance. On oublie tout de suite la douleur de l’écriture et les nuits blanches passées. C’est toujours un sentiment de réconfort de voir les autres nous lire. Ce qui est excitant surtout, c’est la curiosité de connaître leur point de vue après lecture.

Je remercie tous mes soutiens et tous ceux qui ont donné la force à ce livre dès le début. Merci à vous également pour l’interview.

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