KALOUM : une marche de syndicalistes dispersée

KALOUM : une marche de syndicalistes dispersée

Ce matin, des syndicalistes de la CNTG-USTG ont été dispersés au niveau du marché Niger, alors qu’ils étaient en partance pour l’Assemblée nationale dont le siège est au palais du peuple. Mais au niveau du marché, ils ont croisé un dispositif sécuritaire qui a fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser et les obliger à rebrousser chemin. Ils sont tous revenus à la Bourse du travail aux alentours duquel on signale un autre dispositif sécuritaire impressionnant. En réaction, les responsables syndicaux promettent de durcir davantage le mouvement de protestation et annoncent la suspension de toutes les initiatives de dialogue.

 

« Quand je suis arrivé ce matin à 5 heures, j’ai trouvé ici (bourse du travail) deux camions de bérets rouges du camp Makambo dirigé par un colonel de l’armée. Le véhicule était prêt à se garer ici, alors je suis descendu du véhicule et j’ai dit au chauffeur de dégager et d’aller de l’autre côté. Il dit de ne pas parler comme ça. Un de ses hommes est venu m’agripper et ils ont molesté notre gardien Sanhkon. Il a fallu que cette brave population sorte pour nous défendre, on n’était que deux ». C’est ainsi que les choses auraient commencé ce matin à la Bourse du travail, entre les forces de l’ordre et les syndicalistes. C’est du moins la version qu’en donne Mamadou Mansaré, fraichement rentré de son séjour en France. Suite à cette première altercation un groupe de syndicalistes de la CNTG-USTG s’était donc mobilisé pour aller tout d’abord à l’Assemblée nationale, puis rejoindre la marche des Forces sociales de Guinée.

Sauf qu’au niveau du marché Niger, ils ont été stoppés net. Mais de retour à leur base, ils ne décolèrent pas. « Il n’y a plus de négociations possibles avec la répression. On était venu de répondre à l’appel du médiateur de la République qui nous avait convoqués à 15h. Mais comme ils ont préféré utiliser la force, nous estimons qu’il n’est plus question de négocier. Maintenant, nous allons nous retrouver pour bloquer le service minimum partout. Mêmes les avions ne vont plus décoller », ainsi lancé Mamadou Mansaré, ivre de colère.

Ledjely.com

Djenabou Balde