Hadja N’balou FOFANA brille de mille feux dans le secteur agricole.

À la recherche d’un domaine où elle peut s’exprimer librement et se sentir épanouie, Hadja N’balou FOFANA a trouvé le monde agricole très passionnant, répondant à toutes les qualités requises lui permettant de réaliser tout ce qu’elle a comme projet.
Depuis plus de 20 ans, elle œuvre dans ce secteur avec amour à la clé de grandes réalisations. Au-delà d’être une femme de champ, elle a réussi, selon elle, à travers l’agriculture à changer le mode de vie de plusieurs de ses collaborateurs. Et aujourd’hui, cette merveilleuse mère d’un parcours atypique encadre sa fille qui s’est aussi engagée dans la chaîne de transformation et de commerciales des produits agricoles.
Au rendez-vous de » LabelGUINEE « , salon des productions locales, ce jeudi 28 octobre, sous le stand de sa fille, Hadja N’balou FOFANA, au regard de tout ce qu’elle a pu réaliser dans ce domaine, dit être une femme « accomplie », parce qu’elle est parvenue à changer la vision et le comportement de certains producteurs qui a leur début peinaient à joindre les deux bouts, en les aidant à changer de toit, à cesser de battre leur femme, scolariser leurs filles et de les maintenir.
Interrogée sur l’organisation de labelGUINÉE, Mme Hadja N’balou la trouve très opportune parce qu’elle se tient « à un moment où on a besoin de décrisper l’atmosphère », au loin d’être une opportunité de projeter de la lumière sur les producteurs locaux qui, selon elle, travaillent énormément mais manquent de visibilité.
En plus de travailler sur ses entités agricoles « ferme fabik » et « fabik ferme école », Mme Hadja N’balou FOFANA prête main forte à sa fille dans son entreprise « Fatou et kadija » qui évolue dans la chaîne de production agricole.
Pour Hadja N’balou , elle trouve ce moment beau et magique, se voir coacher sa fille à s’épanouir également dans son entité. De ses dires, cela lui permet à mieux redoublement d’efforts à partir du moment où les matières premières (Ananas ; riz ; mangue…) de sa fille viennent de son champ. Cette complicité entre « mère et fille », elle la perçoit comme une très belle histoire.
De loin, elle affirme très clairement que les 70 à 80 % des femmes sont dans le secteur agricole et se retrouvent à tout bord. Ce sont elles les « ouvrières » et sont dans la chaîne de « transformation et de commercialisation« . Mais pour certaines, cela n’est pas un travail. Ainsi, demandée sur sa proposition au ministère de la promotion et l’autonomisation des femmes, elle suggère que ces femmes soient accompagnées dans leur travail, au niveau de la « rémunération« , la « valorisation » et « l’équipement« .
Hadja N’balou FOFANA est aujourd’hui à la tête de deux grandes entités agricoles dans la région de KINDIA.
Présidente Directrice Générale (PDG) de « Ferme FABIK » et Directrice Générale de » l’école FABIK FERME« .
Cette femme au-delà de son verbe facile, son intelligence, elle est vue comme une héroïne, une guerrière qui s’est construite en investissant dans la terre. De ce fait, assez sont ces femmes qui souhaitent emboîter ses pas.
Ismaël KONÉ