Guinée : Média : Le journaliste Amadou Djouldé enfin à la barre.

Guinée : Média : Le journaliste Amadou Djouldé enfin à la barre.

Poursuivi pour offense et atteintes au président de la république, le journaliste historien Amadou Diouldé Diallo a comparu devant le tribunal correctionnel de Dixinn, hier matin.

Interrogé à la barre sur ses propos relatifs à l’offense au chef de l’État Amadou Diouldé a nié en bloc cette accusation. Il a toutefois avoué avoir dit dans l’émission ” Œil de lynx ” que le professeur Alpha Condé veut exterminer la communauté peul : « j’ai bien dit que le professeur Alpha Condé veut exterminer la communauté peul… Mais je ne suis pas un ethnocentriste, j’essaie d’interpeller, j’alerte, je propose mais je ne suis pas un pyromane », a-t-il avoué.

A la question de savoir qu’est ce qui a motivé ses propos ? Le journaliste répond : « c’est la radicalité du président Alpha Condé par rapport à la communauté peulh depuis 2010 qui m’a inquiété… Quand il a pris le pouvoir Alpha Condé a dit que la primature revient à la Basse Guinée, la législature à la forêt, et l’exécutif à la Haute-Guinée. Ça relève de la stigmatisation et cela m’a inquiété. Alpha Condé est allé à Kindia dire que les peuls sont des poux et des punaises. Aujourd’hui le Fouta est la région la plus militarisée, tous ceux qui sont morts sur l’axe ont le même patronyme… Lansana Conté ne s’était pas comporté de la sorte », ajoute-t-il.

Il a également dénoncé devant le juge Aboubacar Mafering Camara l’instauration du manden Djallon : « je me suis investi pour que le Fouta n’explose pas. Je rappelle que je suis métis au Fouta de par mes parents », dira-t-il.

Le prévenu a aussi relevé que d’autres personnes tiennent des propos pire que lui sans être arrêtées dont Ousmane et Fatou Gneloye et Korboya.

De son côté le procureur Sidy Souleymane N’Diaye après avoir rappelé au prévenu qu’il n y a pas de communauté peulh mais plutôt une population peulh appartenant à une communauté nationale, lui pose la question suivante :

Pourquoi avez-vous donné une connotation péjorative à la fermeture des frontières ? La réponse est sans équivoque : « à ce que je sache, il n y a pas eu d’attaque djihadistes au Sénégal et en Guinée Bissau, c’est au Mali et en Côte d’Ivoire qu’il y a eu d’attaques djihadistes. Alors je ne vois pas de raison qu’on ferme les frontières avec le Sénégal et la Guinée Bissau »

A part Me Mohamed Traoré qui a posé quelques questions à leur client, les autres avocats de la défense n’ont pas interrogé le prévenu.

A l’issue des débats, les réquisitions viennent d’être entamées par le procureur Sidy Souleymane N’Diaye.

Nous y reviendrons !

Amadou Diaby

amadoualphamariamadiaby@gmail.com

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