La célébration de la journée internationale des veuves aux oubliettes de l’État guinéen !

Le monde célèbre ce 23 juin, la journée internationale des veuves, mais en Afrique, précisément en Guinée,  nombreuses sont des veuves qui sont abandonnées à elles-mêmes et plus souvent avec des petits enfants.

Absentes des statistiques, inaperçues par les chercheurs, négligées par les autorités nationales et locales et la plupart du temps ignorées par les organisations de la société civile, la situation des veuves est en réalité invisible en Guinée.

Pourtant, la maltraitance des veuves et de leurs enfants représente l’une des plus graves violations des droits de l’homme et l’un des principaux obstacles au développement aujourd’hui. Des millions de veuves dans le monde vivent dans une pauvreté extrême, subissent l’ostracisme et la violence, connaissent la privation de logement, sont confrontées à la maladie et à la discrimination juridique et sociale.

Pour éviter ce calvaire, certaines veuves sont obligées d’épouser l’un des frères de leurs défunts maris sans aucun amour. Des fois, elles sont chassées dans les maisons que leurs maris ont construites à cause des biens que ces derniers laissent.

A rappeler que sur 258 millions de veuves dans le monde, plus de 115 millions vivent dans une pauvreté extrême, 81 millions auraient été victimes d’abus sexuels tandis que 1,5 million de leurs enfants décèdent avant leur cinquième anniversaire. Afin de donner une reconnaissance particulière à la situation des veuves de tous âges, de toutes régions et cultures, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé que le 23 juin de chaque année est considéré comme étant la Journée internationale des veuves.

Bolokada Sano

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