Guinée/Éducation : La déscolarisation des jeunes filles :  » On prépare la jeune fille à être soumise, il faut changer cette façon de voir les filles « , dixit M. Amadou Djouldé Baldé, enseignant et écrivain.

Guinée/Éducation : La déscolarisation des jeunes filles :  » On prépare la jeune fille à être soumise, il faut changer cette façon de voir les filles « , dixit M. Amadou Djouldé Baldé, enseignant et écrivain.

En Guinée, elles sont nombreuses ces filles qui n’ont pas la chance de fréquenter l’école ou qui sont déscolarisées chaque année. En dépit, des efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires pour le maintien des jeunes filles à l’école, le parti est loin d’être gagné et le constat reste très alarmant.

À Conakry, la plupart des jeunes filles ne parviennent pas à terminer les études et sont obligées d’abandonner à cause du mariage précoce ou soit à cause de la pauvreté, elles s’adonnent finalement aux petits commerces  pour subvenir aux besoins de la famille.

Monsieur Amadou Djouldé Baldé, enseignant au lycée dans une école privée de la place et aussi écrivain déplore cette situation : << La déscolarisation des jeunes filles est une question culturelle. Vous savez généralement on pense plus amener les garçons à l’école que les filles, mais malgré tout, le constat est qu’à l’école primaire, il y a assez de filles, mais c’est au fur et à mesure que les filles abandonnent pour des raisons liées par exemple, au mariage précoce ou forcé et d’autres facteurs comme la religion, donc ce qui fait que les filles ne continuent pas le souvent les études.>>, a-t-il regretté.

Poursuivant son intervention, l’enseignant et écrivain rend toute la société responsable face à ce phénomène : << C’est la faute à toute la société et la faute de la conception que nous avons des filles. Dès qu’un enfant naît si c’est un garçon, on le prépare à être grand et si c’est une fille, on la prépare à être petite, à être soumise, mais une fois qu’une fille est mariée précocement, ces chances de poursuivre les études sont plus réduites. Donc, c’est pourquoi j’ai dit que la faute incombe à la société elle-même, il faut changer cette façon de voir les filles.>>, plaide-t-il.

Pour la scolarisation des jeunes filles, Monsieur Amadou Djouldé Baldé propose : << À mon avis, la solution la plus appropriée face à cette situation, c’est la sensibilisation, il faut sensibiliser les parents et la société entière. Heureusement, aujourd’hui dans beaucoup de pays africains notamment la Guinée, il y a un ministère des droits et de l’autonomisation des femmes, il y a des initiatives comme ça qu’il faut encourager et au ministère de se bouger afin d’aller sur le terrain pour sensibiliser les parents quant à la nécessité et l’importance de scolariser les jeunes filles. >>, a-t-il conclu.

Amadou Diaby
amadoualphamariamadiaby@gmail.com
620-478-154.

LA RÉDACTION