Violences politiques et crise dans le système éducatif : des femmes de l’opposition brisent le silence

Violences politiques et crise dans le système éducatif : des femmes de l’opposition brisent le silence

Ce lundi, 22 octobre 2018, les femmes de l’opposition républicaine se sont réunies pour faire  non seulement un constat des récents événements survenus dans le pays, lors de l’installation des conseils communaux, mais aussi pour parler de la crise dans le système éducatif. 

A travers une déclaration, ces femmes ont tout d’abord fustigé les tueries et exigé par la même occasion, l’ouverture d’enquêtes sérieuses pour punir les auteurs de ces actes.

« La crise post-électorale actuelle a enregistré malheureusement son lot de morts. A Mandiana un mort, deux à Conakry et un à Kindia. Le décompte macabre est en croissance avec 98 de nos compatriotes exécutés froidement par les forces de défense et de sécurité. Nous femmes de Guinée, fustigeons avec la dernière énergie la destruction intolérable et inacceptable de ces vies humaines. Nous déplorons la banalisation des tueries et la tentative maladroite et inadmissible du ministre de la sécurité, tendant à défendre les forces de défense et de sécurité qui, selon lui, auraient travaillé de manière  professionnelle. Nous continuons sans relâche à avoir mal et exigeons que des enquêtes judiciaires et équitables soient menées, afin que justice soit rendue dans notre pays », a dit la vice-présidente des femmes de l’opposition.

Maimouna Bah Diallo, a ensuite abordé la crise qui mine le système éducatif guinéen, depuis plusieurs semaines.

« Nous fustigeons le fait que depuis l’ouverture des classes, nos enfants sont toujours à la maison. Nous demandons au gouvernement d’ouvrir le dialogue avec les syndicats pour que nos enfants retrouvent le chemin de l’école », a-t-elle mentionné.

Les femmes de l’opposition ont aussi regretté le fait, disent-elles, qu’aucune action n’a jusque-là été entreprise par le ministre de la Justice, pour répondre aux revendications contenues dans le mémorandum qui lui avait été adressé par elles.

Djenabou Balde