Enlèvement d’une femme à Labé : témoignage exclusif de son mari…
LABE- Une jeune dame a été enlevée par des inconnus dans la commune urbaine de Labé. L’acte s’est passé le vendredi 10 février dernier
La jeune dame qui habite le quartier Fafabhè s’est retrouvé à Pamelap, à la frontière guinéo-sierra léonaise.
Comment elle a rencontré ces inconnus ? Comment la jeune dame a été sauvée ? Eléments de réponse avec ce témoignage de son mari Mody Moussa Dara Bah…
« C’est le vendredi 10 février 2017 aux environs de 16heures que ma deuxième femme est sortie de la maison pour se rendre au marché. Je ne sais pas comment elle a rencontré des inconnus que moi je qualifie de bandits, ils l’ont perturbé la conscience, parce que lorsque Mme partait au marché elle avait laissé le bébé à la maison, mais après son entretien avec ces inconnus, elle est revenue à la maison chercher l’enfant sans aviser un seul membre de la famille.
A mon retour à la maison à 18heures, j’ai demandé où elle était, on me dit qu’elle est sortie. Je m’attendais à ce qu’elle revienne à la maison dans les prochaines minutes. J’essayais entre temps de l’appeler mais personne ne décrochait son téléphone. Cela a continué jusqu’au soir à mon retour de la mosquée.
Le matin, l’inquiétude grandissait, on a demandé partout chez nos parents pour savoir si elle n’est pas passée là-bas. J’avais même fait un tour à la morgue pensant qu’elle avait peut-être fait un accident. Mais là également aucune suite.
J’ai finalement décidé d’aller à la police. Nous avons même contacté l’opérateur qu’utilisait madame pour voir si on pouvait retracer ses derniers appels. On a fait la déclaration à la police et à la gendarmerie.
Le lundi qui a suivi j’étais avec mon beau-père, je partis avec lui au tribunal, lorsque mon téléphone a sonné. Au bout du fil, c’était une dame qui m’a demandé si c’était moi Moussa, j’ai répondu oui. Elle m’a dit qu’elle est avec une fille qui semble être perdue ; J’ai dit ce n’est pas ma fille, c’est mon épouse. Elle me dit que c’est à Pamelap(frontière guinéo-leonaise). Je lui ai dis de passer le téléphone à la fille. J’ai parlé avec elle, effectivement c’était madame.
C’est après quelques formalités à la police qu’on a pu ramener ma femme à la maison.
Lorsqu’elle est revenue, ma femme a juré ne rien savoir de la façon dont elle s’est retrouvée jusqu’à Pamelap. Elle retient juste qu’on l’a aspergé d’un gaz à Labé, elle ne s’est réveillée qu’à Coyah.
Nous sommes dans l’insécurité qui ne dit pas son nom, je prie que Dieu nous aide.
Aboubacar Sylla