Cluster de coronavirus : carte, où sont les nouveaux en France ?

Cluster de coronavirus : carte, où sont les nouveaux en France ?

[Mise à jour le mercrdi 11 août à 12h40] Depuis le déconfinement, les personnes présentant des symptômes évocateurs du Covid-19 doivent se faire tester ainsi que leurs cas contacts si le test est positif. Ces tests massifs mettent en évidence de nouveaux clusters de contamination en France. Parallèlement, le relâchement des gestes barrières observé depuis le début des vacances d'été (surtout lors des rassemblements des plus jeunes) a participé à la survenue de nouveaux foyers de contamination. C'est pour cela que le masque est désormais obligatoire dans les lieux publics fermés (banques, commerces, cinémas…) et dans les rues très fréquentées de certaines villes. La tendance hebdomadaire à la hausse des clusters s'accentue depuis juillet. Le Premier ministre Jean Castex en visite le 11 août au CHU de Montpellier a fait état d'une dégradation de la situation liée à l'épidémie de Covid-19 ces derniers jours. "25 clusters sont identifiés par jour, contre 5 il y a quelques semaines" a t-il indiqué. Le 11 août, 28 nouveaux clusters ont été identifiés en France. Parmi ces foyers, des cas à Corte en Corse, La Réunion, Pau, Pulnoy près de Nancy, Forcalquier… La majorité des clusters comporte plus de 5 cas avec un nombre moyen de 15 personnes contaminées. Quelle est la définition d'un cluster ? Que faire si on est cas contact ? Où se répartissent les clusters à date ?

Définition : que veut dire "cluster" ?

Le terme de "cluster" a été employé dès le début de l'épidémie de coronavirus en France quand les premiers foyers de contamination ont été identifiés. "Cluster" est un terme anglais qui signifie en français "grappe" ou "groupe". Dans le cas de la pandémie de Covid-19, les autorités sanitaires emploient ce terme lors de la survenue d'au moins 3 cas confirmés ou probables, dans une période de 7 jours et qui appartiennent à une même communauté ou ont participé à un même rassemblement de personnes, qu'ils se connaissent ou non.

Où étaient les premiers clusters de coronavirus en France ?

Le virus Sars-CoV-2 étant très contagieux, plusieurs clusters ont été identifiés en France dès la fin du mois de février. Dans le compte-rendu du Conseil des ministres du 29 février 2020, le gouvernement confirmait :

  • Un premier "cluster" dans l'Oise, et en particulier sur les communes de Creil, Crépy-en-Valois, Vaumoise, Lamorlaye et Lagny-le-Sec ;
  • Un second "cluster" en Haute-Savoie, dans la commune de La Balme
  • Un troisième cluster à Mulhouse causé par un rassemblement évangélique qui s'est tenu du 17 au 24 février. Sans ce rassemblement "la France serait probablement plus proche de l'Allemagne, a déclaré le Pr Jean-François Delfraissy, Président du Conseil Scientifique Covid-19 le 5 juin sur France Info. Ce cluster majeur de Mulhouse a ensuite disséminé dans l'ensemble de la France (le virus, ndlr), dans la deuxième période du mois de février".

"Le virus est encore là, et bien là, c'est certain."

En réaction à ces clusters et pour essayer de freiner la transmission du virus, le gouvernement avait décidé d'appliquer des mesures restrictives : interdiction des rassemblements collectifs dans les villes touchées, fermeture des établissements scolaires, limitation des déplacements… Le virus s'est ensuite largement répandu en France jusqu'au confinement de la population.

Carte des clusters en France

Selon point épidémiologique de Santé Publique France, au 4 août, la carte des clusters en France est la suivante : 

Répartition des clusters (hors Ehpad et milieu familial restreint) en cours d'investigation par département, inclus entre le 9 mai et le 4 août.

Répartition des clusters (hors Ehpad et milieu familial restreint) en cours d’investigation par département, inclus entre le 9 mai et le 04 août 2020
Répartition des clusters (hors Ehpad et milieu familial restreint) en cours d’investigation par département, inclus entre le 9 mai et le 04 août 2020 © Santé Publique France

Courbe d'évolution des clusters

Au 11 août 2020, la tendance hebdomadaire du nombre de nouveaux clusters depuis début juillet se confirme à la hausse, dans un ordre de grandeur qui dépasse à présent la situation à la levée du confinement.

Distribution du nombre de clusters selon leur statut (hors Ehpad et milieu familial restreint) et du nombre de cas (tous clusters) par semaine de signalement inclus entre le 9 mai et le 4 août 2020.

 Distribution du nombre de clusters selon leur statut (hors Ehpad et milieu familial restreint) et du nombre de cas (tous clusters) par semaine de signalement inclus entre le 9 mai et le 04 août 2020
Distribution du nombre de clusters selon leur statut (hors Ehpad et milieu familial restreint) et du nombre de cas (tous clusters) par semaine de signalement inclus entre le 9 mai et le 04 août 2020 © Santé Publique France

Distribution du nombre de clusters en Ehpad selon leur statut et du nombre de cas (tous clusters) par semaine de signalement inclus entre le 9 mai et le 4 août.

 Distribution du nombre de clusters en Ehpad selon leur statut et du nombre de cas (tous clusters) par semaine de signalement entre le 9 mai et le 04 août 2020
Distribution du nombre de clusters en Ehpad selon leur statut et du nombre de cas (tous clusters) par semaine de signalement entre le 9 mai et le 04 août 2020 © Santé Publique France

Où se trouvent les nouveaux clusters ?

Du 17 mars au 11 mai 2020, la population française a été confinée pour freiner l'évolution de l'épidémie de coronavirus et éviter un afflux massif de malades dans les hôpitaux. Le dépistage du coronavirus était alors réservé uniquement aux cas à risque et à certains professionnels comme les soignants. Il n'y avait pas de dépistage des cas contacts donc plus d'identification de "cluster". Depuis le déconfinement, les personnes présentant des symptômes évocateurs du Covid-19 doivent être testées ainsi que leurs cas contacts si le test est positif. Le but étant d'éviter de nouvelles chaînes de transmission et une deuxième vague épidémique. Au 5 août Santé Publique France indique que 175 clusters sont en cours en France, 14 de plus en 24 heures. 

Parmi les clusters connus : 

  • 30 clusters en cours dans le Grand Est. 83 clusters ont été signalés depuis le 14 mai, 53 sont clôturés indique l'ARS du Grand Est dans un communiqué du 6 août  (11 dans des établissements médicalisés pour personnes âgées, 3 en milieu professionnel, 1 en milieu scolaire et universitaire). Aucune diffusion communautaire (survenue de nouveaux cas hors de la collectivité et en lien avec le cluster) non contrôlée n'est rapportée. "Un relâchement a été observé un peu partout. Le virus circule encore", a mis en garde la préfète du Grand Est, Josiane Chevalier, lundi 20 juillet. Dans un entretien accordé à nos confrères de Vosges Matin, Pierre Ory, préfet des Vosges, a annoncé que 2 clusters ont été identifiés dans les Vosges. Le premier foyer de contamination a été détecté à la maison d'accueil spécialisée de Mattaincourt. Elle accueille des patients avec des troubles psychiatriques. Il y a 40 résidents. Après l'apparition chez des résidents et des membres du personnel de quelques symptômes au début du mois de juillet, une campagne de test a été menée. Elle a révélé 30 cas positifs : 22 résidents et 8 membres du personnel. Pierre Ory évoque de plus un cluster familial avec 7 cas positifs pour un rassemblement d'une cinquantaine de personnes à Remiremont.
  • 39 clusters en cours en Ile-de-France. Au jeudi 6 août 2020, 39 foyers d'infection actifs de coronavirus étaient détectés et pris en charge par l'Agence régionale d'Île-de-France, dont sept de ces clusters à Paris, rapporte le site Actu.fr. Ces foyers d'infections sont dans tous les départements d'Île-de-France. Le Val d'Oise devient le premier département touché avec neuf clusters. Paris en compte sept, six sont Essonne et autant dans le Val-de-Marne, cinq en Seine-et-Marne. Suivent les Hauts-de-Seine avec trois foyers d'infection, les Yvelines avec deux et la Seine-Saint-Denis avec un seul cluster.
  • 15 clusters dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, selon le bilan de Santé Publique France du 5 août : 5 dans le seul département de la Haute-Savoie. Dans plusieurs villes de Haute-Savoie, le port du masque est désormais obligatoire dans certaines rues. Comme à Annecy ou à Megève. Parmi les clusters, un s'est formé lors d'un mariage qui a réuni 300 convives à Saint-Étienne. 15 d'entre eux ont été testés positifs au coronavirus. 83 cas contacts ont été identifiés. Dans le même ordre, le 29 juillet, un autre cluster est confirmé en Haute-Savoie suite à un mariage organisé à Annecy sur un bateau le 14 juillet. 10 jours après le mariage, ce sont 21 personnes sur les 93 invitées qui ont été testées positives. Au total, 61 clusters ont été investigués dans la région depuis le 8 mai.
  • Une vingtaine de signalements en cours en Bourgogne Franche-Comté. Dans un communiqué du 24 juillet, l'ARS Bourgogne-Franche-Comté rapporte que plus de 360 signalements de situations en collectivités ou toute autre forme de regroupements de cas ont été opérés depuis la sortie du confinement dont une vingtaine restant en cours de traitement à ce jour. "Un nombre significatif de ces signalements émane de la sphère privée" prévient l'ARS Bourgogne-Franche-Comté qui "attire l'attention sur les  retrouvailles familiales ou amicales à l'occasion desquelles il est fondamental de garder les bons réflexes de prévention".
  • 15 clusters en Pays de la Loire. Dans un point du 22 juillet, l'ARS des Pays de la Loire indique qu'au 21 juillet, 49 foyers épidémiques ont été signalés en Pays de la Loire depuis le 9 mai. 27 clusters ont été clôturés. 7 clusters ont été maîtrisés. 15 sont en cours d'investigation : 5 en Mayenne, 4 en Loire-Atlantique, 2 dans le Maine-et-Loire, 2 dans la Sarthe, 2 en Vendée. En Mayenne, les rassemblements de plus de 10 personnes sont désormais interdits."Cette évolution de la situation appelle à une vigilance maximale de la part de tous et dépend de chacune et chacun d'entre nous, insiste l'ARS de la région. Les mesures barrières, dites " 3 M " : port du Masque lorsque nécessaire, au moins un Mètre de distance et se laver les Mains régulièrement) doivent continuer à être appliquées avec rigueur." En Loire-Atlantique, un cluster a été identifié dans un restaurant de Pornichet (Restaurant "La signature" ). Un cas de Covid-19 a été confirmé le 19 juillet chez une personne travaillant dans cet établissement qui a été fermé le 20 juillet. L'ensemble du personnel a été dépisté : 14 cas ont été confirmés.  La recherche des cas contacts est en cours et menée activement.
  • 14 clusters en cours d'investigation dans les Hauts-de-France, selon le bilan régional publié par Santé Publique France le 30  juillet. Parmi les clusters actifs dans la région, la majorité se situe dans le département du Nord. Avec 12 clusters en cours d'investigation/gestion, ce département fait partie de ceux où l'on enregistre actuellement le plus grand nombre de clusters au niveau national. Il y a 2 clusters dans le Pas-de-Calais, 1 dans la Somme. Dans les Hauts-de-France, 79 clusters dont 64, hors,Ehpad et milieu familial restreint, et 15 en Ehpad ont été identifiés entre le 9 mai et le 28 juillet 2020: 54 dans le Nord, 16 dans le Pas-de-Calais, 3 respectivement dans l'Aisne l'Oise et la Somme. Parmi ces 79 clusters, 55 (70 %) ont été clôturés, 10 sont considérés comme maîtrisés (10%) et 14 (29%) sont actuellement en cours d'investigation/gestion. Parmi les 14 clusters en cours d'investigation/gestion,
cas de covid-19 en bretagne juillet 2020
Répartition des cas de Covid-19 en Bretagne au 24 juillet 2020 © ARS Bretagne
  • A Quiberon, le cluster "maîtrisé" (Bretagne). La situation "semble maîtrisée" annonce le maire de la ville dans une conférence de presse du 31 juillet retransmise sur Facebook. "Les vacanciers peuvent être accueillis dans une situation sanitaire bonne", a rassuré Stéphanie Doyen, la maire de Saint-Pierre Quiberon mais "Il faut rester vigilant." Un cluster de 72 cas a été comptabilisé dans la ville. Au départ, quatre personnes d'un même appartement ainsi qu'un travailleur saisonnier (toutes liées) ont été détectés positifs au coronavirus, rapporte France 3 Bretagne le 24 juillet. Le premier cas a été découvert lundi après un test réalisé à Lorient. Il s'agit d'un jeune homme d'une vingtaine d'années employé dans une grande surface, qui présentait des symptômes. En tant que saisonnier, il était hébergé dans un camping. Jeudi soir et par mesure de précaution, le maire a prononcé un arrêté pour imposer le port du masque sur certains axes, parmi les plus fréquentés : l'axe Gare SNCF/Gare Maritime et le Boulevard Chanard/Gare maritime. Le 20 juillet, l'ARS de la Bretagne indique que le dépistage des personnes contacts à risque a permis d'identifier 32 cas supplémentaires, portant le nombre total de cas confirmés pour ce cluster à 72 cas. La majorité de ces personnes est âgée entre 18 et 25 ans. Après avoir rendu le port du masque obligatoire sur les marchés de plein air et dans les axes les plus fréquentés, la préfecture a pris un arrêté interdisant l'ouverture des plages, des parcs et les jardins publics de 21h à 7h à compter du 26 juillet. Dans les Côtes d'Armor, après un premier dépistage d'une centaine d'enfants et d'adultes, organisé jeudi 16 juillet à Plérin, une deuxième série de prélèvements sera mise en place, cette semaine, pour tous les enfants du centre de loisirs La Citadelle. Une décision prise lundi 20 juillet par l'Agence régionale de santé (ARS) car d'autres enfants, âgés de six ans, ont été en contact avec une animatrice, testée positive au Covid-19. Ces dépistages interviennent, après la découverte de trois cas de Covid-19, chez des enfants qui fréquentent l'accueil loisirs depuis le début du mois de juillet. Par ailleurs, l'ARS Bretagne et les préfectures de département ont souhaité lancer une campagne préventive de dépistage dans l'ensemble des abattoirs bretons. Au 21 juillet, 25 abattoirs ont fait l'objet de cette campagne depuis le début du mois. Les résultats font apparaître 10 cas covid-19 sur 1 261 personnes dépistées, rapporte un communiqué de l'ARS Bretagne.
  • 13 clusters en cours d'investigation en Occitanie et sous surveillance à la date du 30 juillet selon le bilan épidémiologique de Santé Publique France. Parmi les 38 clusters signalés entre le 11 mai et le 4 août (en dehors des milieux familiaux restreints), 22 ont été clôturés, 3 sont maîtrisés et 13 sont en cours d'investigation. Des clusters actifs identifiés dans la Haute-Garonne expliquent une partie de l'augmentation de l'incidence. Les 13 clusters en cours d'investigation concernent 9 départements de la région. Cinq sont en Haute-Garonne : 2 sont liés entre eux et consécutifs à un cluster clôturé lié à un retour de l'étranger, ils concernent un établissement de santé et un établissement médicosocial. Un autre cluster sur ce département est également lié à un retour de l'étranger. Les deux autres clusters sont liés à des évènements privés. Le Gard concentre deux clusters : un en population lié à plusieurs rassemblements festifs et un nouveau en milieu professionnel. Les Pyrénées-Orientales sont concernées par un cluster lié à un rassemblement amical. Pour l'Hérault, un cluster est en lien avec une crèche et un nouveau est lié à un transport ferroviaire. Un cluster lié au milieu sportif apparaît en Lozère. Et enfin, le Tarn-et-Garonne est concerné par un nouveau cluster lié à un évènement privé.
  • 6 clusters en Nouvelle-Aquitaine selon le communiqué de presse de l'ARS de la région au 4 août. En Nouvelle-Aquitaine, un total de 36 clusters a été comptabilisé. Trois d'entre eux se trouvent à Bordeaux : l'un est issu d'un événement privé, le second d'un Ehpad et le dernier d'un milieu professionnel. Un cluster a notamment été identifié à La Rochelle, dans un centre de loisirs. Les deux autres foyers sont situés à Lesparre, dans un établissement de santé et à Quinsac lors d'un événement privé.  
  • 8 clusters en cours en Paca. En tout, 14 clusters -hors Ehpad et foyers familiaux restreints- ont été identifiés en Paca dont 5 sont encore en cours d'investigation, 3 sont maîtrisés, 6 ont été clôturés, au 9 juin. Parmi les derniers clusters, des foyers identifiés dans des restaurants de Saint-Tropez et Ramatuelle. L'ARS cité par France 3, indique que "parmi ces 64 cas positifs, 29 concernent des salariés de lieux de restauration soit 45% des cas. Concernant les 35 autres situations, les investigations à ce stade montrent que 2/3 d'entre eux ont fréquenté les lieux de restauration où l'on retrouve des personnels positifs". Les deux établissements concernés font l'objet d'un fermeture administrative, tous deux appartiennent à la même société. 
  • 3 clusters en cours en Normandie selon le communiqué de l'ARS du 30 juillet : 1 dans le Calvados et 2 dans l'Eure (milieu professionnel et rassemblement temporaire de personne). Depuis le 11 mai, 19 clusters ont été enregistrés sur la région. Quatre clusters ont été recensés dans des EHPAD, parmi eux, 3 sont clôturés et 1 maitrisé.
  • 1 cluster actif à Mayotte. Au 22 juillet 2020, le bilan s'élève à 17 clusters (hors milieu familial restreint) rapportés depuis le début de l'épidémie dont un actif, indique Santé Publique France. Les 16 autres clusters ont été clôturés grâce à l'isolement systématique des cas, l'identification et la mise en quatorzaine des sujets contacts et les actions de dépistage. Les 17 clusters rapportés ont été à l'origine de 246 cas. Le nombre moyen de cas par cluster est de 21 (avec une médiane à 7).
  • 1 cluster à La Réunion. Dans le bilan du 30 juillet, Santé Publique France rapporte qu'un cluster familial est toujours en cours sur l'île. Des cas groupés familiaux proches dans le temps et l'espace ont été observés, sans que l'investigation ne permette de les lier entre eux, précise l'autorité.

Comment est identifié un cluster ?

Depuis le déconfinement, une personne qui présente des symptômes évocateurs d'une infection au Covid-19 doit être testée par PCR. Le patient doit respecter sans délai une période d'isolement strict, en attente du résultat du test (et jusqu'à 2 jours après la disparition des symptômes si son test est positif). Le "contact tracing" (tracement des cas contacts, en français) est immédiatement entamé pour identifier les personnes contacts avec le malade de 48h avant l'apparition des premiers symptômes jusqu'à l'isolement. Si le test du patient est positif, les cas contacts sont tous testés. C'est comme ça que de nouveaux clusters ont été identifiés depuis le 11 mai en France. 

Pour permettre le contact tracing de l'ensemble des malades, l'organisation suivante est mise en place : 

  • Niveau 1 – Le médecin consulté par le patient présentant les symptômes de Covid-19 est chargé de réaliser le contact tracing pour l'entourage proche du patient.
  • Niveau 2 – L'Assurance maladie étend la recherche des personnes contacts aux sphères professionnelle, amicale, de loisirs et autres. Elle prescrit aux personnes contacts un test PCR et peut délivrer un arrêt de travail pour les personnes contacts qui ne peuvent pas travailler.
  • Niveau 3 – L'Agence régionale de santé, avec les cellules régionales de Santé publique France, interviendront pour l'identification et l'investigation des clusters et situations complexes, en complément des niveaux 1 et 2.

Que faire si on est cas contact dans un cluster ?

Quand on est "cas contact", il faut : 

  • Porter systématiquement un masque grand public en contact avec d'autres personnes à l'extérieur ; 
  • Contacter un centre de dépistage pour prendre rendez-vous. Le test doit avoir lieu immédiatement si vous vivez dans le même foyer que la personne contaminée ou en observant un délai de 7 jours après votre dernier contact avec cette personne, si vous ne vivez pas avec elle ;
  • Se rendre au centre de dépistage avec sa carte d'identité, sa Carte Vitale et son ordonnance pour faire le prélèvement ;
  • Rentrer chez soi et rester confiné en attendant les résultats du test qui interviennent généralement dans les 24 heures au plus tard. 
  • Les cas contacts doivent respecter une période d'isolement pour une durée d'environ 14 jours selon la situation.

Les données collectées dans le cadre des examens de biologie Covid-19 pourront être réutilisées dans le cadre d'enquêtes sanitaires (suivi des patients diagnostiqués positifs au Covid-19 et/ou recherche des " cas contact "), de surveillance épidémiologique et de recherches via la plateforme des données de santé. Elles seront conservées pour une durée maximale d'un an. "Le patient qui effectue un test Covid-19 ne peut pas s'opposer au traitement de ses données dans l'outil SI-DEP, du fait de l'intérêt public que ce suivi représente" précise le gouvernement.

Sources

Protéger, tester, isoler : les mesures pour casser les chaînes de transmission du virus, communiqué de presse ARS Hauts-de-France, 13 mai 2020.

Tests et dépistage, Gouvernement.fr

Source www.journaldesfemmes.fr

Djenabou Balde