Ça fait 15 ans que cette femme vit avec le VIH/SIDA. Mariée et mère de deux enfants

Ça fait 15 ans que cette femme vit avec le VIH/SIDA. Mariée et mère de deux enfants

L’humanité a célébré la journée internationale de la lutte contre le VIH/SIDA ce jeudi, 1er décembre 2022. En Guinée 113 000 personnes sont atteintes du virus VIH/SANTÉ. C’est une statistique qui fait froid au dos.

Parmi ces 113 000 personnes atteintes du VIH/SIDA, cette dame y figure. Ça fait 15 ans qu’elle vit avec le SIDA. Elle l’a su en 2017 alors qu’elle se traitait de la tuberculose.

« J’ai connu mon état sérologique pendant que j’étais malade. Je souffrais de la tuberculeuse et j’étais en état de famille. Ce qui m’a choqué, c’est du fait qu’on a voulu me cacher mon statut. Les premiers médecins qui m’ont suivi n’ont pas été gentils avec moi. Il y avait même un Libanais dedans. C’est à la dernière minute qu’ils m’ont orienté au centre Dream. Depuis 2007, je vis avec le VIH/Sida. Je suis le traitement sans problème. Je suis mère de deux filles », raconte-t-elle.

 

Poursuivant : « J’ai fini par me remettre à Dieu et accepter de suivre le traitement. Puisque c’est seul le traitement qui allait me sauver. Au centre Dream, après le prélèvement et la confirmation de mon statut par les examens, ils m’ont pris en charge gratuitement. Comme j’étais en état de famille, après l’accouchement, ils ont pris en charge ma fille qui a aujourd’hui 15 ans. Chaque semaine, ils donnaient 5 boites de lait en poudre pour elle. C’est ce qu’elle a utilisé jusqu’à grandir. Et j’ai informé mon mari de mon statut. Il est parti à Ignace Deen, Donka et à Lambanyi pour se dépister. Et partout, le test était négatif. Nos relations ne sont pas protégées et nous vivons bien en couple », a-t-elle dit.

Si certains séropositifs ont contracté la maladie par voie sexuelle, notre interlocutrice ignore comment, elle , elle a eu cette maladie. La réponse à la question est toujours floue.

« Moi, je suis quelqu’une qui n’aimait pas me promener. C’est mon mari qui aimait sortir pour rentrer parfois tardivement. Mais moi, je n’ai pas de partenaires. Donc je suis sûre que je n’ai pas eu le VIH/Sida du fait des relations sexuelles. Et jusqu’ici, j’ignore comment j’ai eu cette maladie. J’ai trop réfléchi, mais franchement, je n’arrive pas à connaître comment j’ai eu cette maladie ou comment j’ai été contaminée. Je me dis peut-être que c’est avec les objets tranchants, dans les cérémonies avec des couteaux en épluchant des légumes, dans les centres de traitement à travers la transfusion sanguine, je n’en sais vraiment rien », a-t-elle expliqué.

Notre interlocutrice appelle à plus de responsabilités à la population d’avoir le courage de se faire dépister.

« Les gens ne doivent pas avoir peur de se faire dépister. Chaque trois mois, il faut avoir le courage de revoir son statut sérologique et accepter de respecter les voies et moyens de protection. Si quelqu’un est dépisté positif du VIH/Sida, il ne doit ni avoir peur ni cacher son statut à son partenaire. Il faut dans ces conditions aller suivre le traitement et demander à son partenaire d’aller se faire dépister aussi. Aux partenaires et au gouvernement, nous demandons un soutien plus important. Une fois je suis allée à N’Zérékoré, j’ai comment les gens sont traitées là-bas, c’est très différent par rapport au Dream. Il faut sensibiliser les patients, les aider, certains sont dans le besoin alimentaire. Dans ces endroits, ce n’est pas pour rien que les gens se cachent et par finir, ils meurent. S’ils sont bien suivis, conseillés et assistés matériellement, ils pourront plus facilement supporter la maladie et faire le traitement sans problème », a plaidé cette patiente.

Cette journée internationale de célébration de la lutte contre le VIH/SIDA est incontestablement une opportunité au gouvernement et aux autorités en charge de la santé de sensibiliser la population sur ladite question.

LA RÉDACTION