Après 5 ans de prison pour avoir tué sa fiancée, Mory comparaît pour la première fois devant le TPI de mafanco

Poursuivi pour « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner » , Mory kourouma a reconnu devant le tribunal avoir porté la main à sa fiancée tout en indiquant qu’il ignorait que ces coups pouvaient conduire à la mort. Le procès s’est toujours mardi le 1er novembre 2022 au tribunal de première instance de mafanco.
À la barre, l’accusé est revenu sur les circonstances qui ont prévalu son incarcération à la maison centrale de Conakry : « Je regardais la télé lorsque ma fiancée est venue s’asseoir à côté de moi, elle a mis de la musique. Je lui ai donné des écouteurs pour qu’elles les utilisent, mais elle a refusé. Après, j’ai pris son téléphone pour le jeter par terre et il s’est cassé. Elle a commencé à crier et à m’insulter, je suis allé dans la chambre, mais elle m’a poursuivi en m’insultant. J’ai pris le fil de la rallonge avec lequel je l’ai frappé, elle a couru pour sortir de la maison, je l’ai poursuivi. Un voisin s’est mis entre nous pour nous séparer, je suis retourné dans la maison. Elle est allée chez ma tante qui habite tout près ; et, 30 minutes plus tard, ma maman est venue pour me demander ce qui s’était passé. Elle a ensuite dit que j’étais assis là-bas alors qu’Amy était à l’hôpital. J’y suis allée et j’ai trouvé Amy allongée. Je lui ai parlé, mais elle n’a pas répondu. Et, quelque temps après, le médecin a dit qu’on l’a perdue. Plus tard, des agents sont venus m’emmener à la Gendarmerie, puis à la maison centrale », a expliqué Mory Kourouma.
Le procureur pense que toute la vérité n’est pas dite dans cette affaire par l’accusé. Le parquet, de son côté, a brandi des photos de la victime (décédée) portant sur le corps des traces de fil et d’autres photos sur lesquelles on peut voir des machettes et une chaise cassée appartenant à la défunte.
L’avocat de la défense Me Berete a tenu préciser que les traces que la victime porte sur son corps ne sont pas liées au fil. Il indique également que la victime tombait de crise d’épilepsie, qu’une vendeuse en est témoin. Me BERETE (l’avocat de l’accusé) a aussi demandé la comparution de la vendeuse, le médecin et le voisin qui s’était interposé entre l’accusé et la victime à l’époque des faits.
Le procès est finalement renvoyé pour le 15 novembre 2022 avec pour comparution les trois personnes citées par l’avocat de la défense.
Ismaël Koné pour femmesafricaines.info