A Conakry des jeunes filles et femmes se vendent comme des miches de pain !

A Conakry des jeunes filles et femmes se vendent comme des miches de pain !

Dans un reportage de notre confrère du site www.mosaiqueguinee.com sur la prostitution à Conakry, les jeunes filles et des jeunes femmes se livrent totalement à ce marché du sexe à la conquête parfois du bien-être,  pour les gains faciles ou pour d’autres raisons inavouées.

Sur le pont de l’Aéroport Gbessia, à Kipé, Lambanyi, en passant vers Taouyah jusqu’au centre ville de Kaloum ce sont des filles et femmes qui ont pris le chemin de la rue comme bonheur et source de revenus. Dès le crépuscule, elles investissent les discothèques, les maquis, les grands carrefours de la place et même les bordures de plages. C’est la prostitution au bout de la nuit, qui s’exerce à ciel ouvert avec de l’alcool et de la drogue.

Elles occupent souvent les abords de la route qui mène vers Kipé, elles font la grande réclame quand des voitures y stationnent, et ce, jusqu’à l’aube : « On va à l’hôtel ? », peut-on souvent entendre de leurs bouches devant les portuaires des véhicules. Comme pour dire que ces femmes à la calculette sur les jambes, ne baissent pas les bras dans ce vieux métier.

Assise autour des tables de Whiskys et autres boissons alcooliques, elles fument aussi de la chicha à ciel ouvert, le corps de ses filles de joie, se vend comme des miches de pain. C’est la foire au sexe, de 30.000 à 40.000 et le tour est joué dans une chambre de passe.

Dans ces petites chambres, quelques jeunes se transforment en véritable proxénète, le business se porte bien. Ils proposent des filles candidates à trouver de l’hôtel.

Ces filles sont destinées aux jeunes clients qui ne sont pas les moindres. Ils détiennent des carnets de numéro de téléphone de ces femmes de joie dont ils gardent les contacts.

Ces hôtels et chambres de passage sont vus par ces femmes comme un paradis, encore plus que le business se porte.

Dans ces lieux mal famés, les hommes riches sont plus sollicités. Ils y viennent pour   avoir des filles dans leur lit, dont l’âge varie entre 16 ans et 18 ans, nous confie un jeune fervent du métier de proxénète à Kipé, sous couvert d’anonymat.

C’est comme de la marchandise, il y en a de la livraison à domicile : « Si tu veux, tu nous appelles et on t’envoie une femme prostituée chez toi. Tu n’es pas obligé de venir ici », ajoute le même jeune proxénète devant un motel de Kipé.

Cependant, dans cette forme de pratique sexuelle, ces femmes de joie, doivent payer de l’argent au retour à leur maitre ou maitresse : « Dans chaque sortie, j’ai obligation de donner de l’argent à note mère, la femme qui gère le groupe, nous sommes au nombre de 12 ici ; c’est elle qui s’occupe de nous. Parfois, elle n’accepte pas que nous sortons, elle a peur que nos clients nous brutalisent », nous explique cette femme du vieux métier devant le même motel.

« Dans ces motels, tantôt c’est 40 milles, 50 milles, mes prix dépendent du client, pace que nous payons la chambre de passe à 15 mille pour chaque client. Mais quand on a un client, on l’exige d’utiliser le préservatif, c’est l’une de nos conditions », rajoute-elle avec une cigarette dans la main, et sur un air hésitant.

L’autre visage de cette prostitution, ce sont ces femmes de joie à Kipé et Lambanyi, qui supplantent les hommes dans la consommation de l’alcool et d’autres produits.

Ces  jeunes font ces sales pratiques sous  les yeux  indifférents de leurs  parents croupissant sous le poids d’une misère qui ne dit pas son nom qu’elles  prennent leurs sacs pour se rendre aux lieux de leur commerce avilissant.

Quelle honte nationale pour le pays, quand l’espoir de la jeunesse repose fermement sur la prostitution  par toutes les mauvaises manières au sein de notre société. Il est temps pour les familles  et  les autorités du pays de bien vouloir prendre les dispositions afin d’atténuer   le processus de développement de la prostitution en guinée qui est en train de ternir  l’image de notre pays à l’instar des pays ou cette sale pratique quotidienne. 

Une synthèse de 

Maciré Bangoura

Djenabou Balde