Guinée/Viol Sur Mineurs : La directrice générale adjointe de l’OPROGEM, Marie Gomez s’insurge contre la démission parentale.

Guinée/Viol Sur Mineurs : La directrice générale adjointe de l’OPROGEM, Marie Gomez s’insurge contre la démission parentale.

L’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et Mœurs (OPROGEM) a dévoilé ses statistiques sur les cas de viol et d’autres pratiques assimilées aux VBG (violences basées sur le genre) recensés sur l’ensemble du territoire guinéen pour le premier trimestre de l’année 2021. Au total, 410 cas ont été enregistrés dans les 33 préfectures y compris la zone spéciale de Conakry et 77 personnes ont été déférées devant les juridictions compétentes.

La Directrice Générale adjointe de l’OPROGEM, Marie Gomez, porte un doigt accusateur sur la démission des parents dans cette situation. Ce qui expliquerait, selon elle, cette montée vertigineuse de la pratique dans le pays.

« J’avoue que Conakry se trouve en tête de la liste par rapport à la situation liée au VBG. Les chiffres que je viens de donner, c’est le total de toutes les infractions liées au VBG des 33 préfectures y compris la zone spéciale de Conakry. Donc c’est l’addition de tous les chiffres venus de ces différentes préfectures qui a donné ce total. », a précisé la directrice générale adjointe de l’OPROGEM.

Selon elle, plusieurs facteurs sont à la base de cette situation. Elle citera entre autres:

« Le premier facteur, c’est la démission parentale. Nous accusons beaucoup la démission des parents, parce qu’aujourd’hui nous dirons que les parents ont démissionné. Deuxièmement, c’est la vulnérabilité de ces victimes. Car les présumés violeurs essaient d’amadouer les victimes à cause de leur âge, donc ce sont les personnes vulnérables. Sinon un violeur ne peut pas tendre une tige de bonbon à un enfant âgé de 5 ans pour pouvoir abuser d’elle.  Donc leur vulnérabilité aussi est là. Troisièmement, ce n’est pas parce qu’il y a beaucoup plus de viol, mais c’est parce qu’il y a beaucoup plus de dénonciation. Avant, le viol était considéré comme un sujet tabou. Mais aujourd’hui, le tabou est brisé. », s’est-elle félicitée.

Ainsi, face à la situation, Marie Gomez a invité davantage les parents et les enfants à plus de vigilance en vue de se faire épargner des cas liés aux violences basées sur le genre.

Amadou Diaby pour femmesafricaines.info

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