Guinée/Santé :  » L’avortement, une pratique très néfaste pour la santé des jeunes filles  » Selon Dr Diaby Aboubacar, gynécologue.

Guinée/Santé :  » L’avortement, une pratique très néfaste pour la santé des jeunes filles  » Selon Dr Diaby Aboubacar, gynécologue.

Plusieurs jeunes filles font recours à l’avortement pour mettre terme à une grossesse non désirée. Malgré les risques encourus et l’interdiction de la loi, certains se servent de cette pratique pour interrompre une grossesse non désirée.

Dans une interview accordée à notre rédaction, Docteur Diaby Aboubacar, médecin gynécologue et généraliste à l’hôpital Ignace Deen explique de façon scientifique c’est quoi l’avortement, les causes, les conséquences et ainsi comment prévenir les grossesses non désirées.

A l’entame, Dr Diaby a donné la définition de l’avortement, selon lui : « C’est l’extraction prématurée de conception avant qu’il ne puisse le faire par elle-même, le gestationnel doit être inférieur à 22 semaines pour parler de l’avortement. Plus de 22 semaines on parle de mort-né ou bien la prématurité à l’accouchement à terme ou poste mâture », précise-t-il.

Selon le spécialiste, entre 2015 et 2019, l’OMS a enregistré une moyenne annuelle de 113,3 millions d’avortements provoqués sécurisés ou non sécurisés. Parmi ces avortements, trois avortements sur quatre sont pratiqués en Afrique et en Amérique Latine et n’étaient pas sécurisés.  Par conséquent, le risque de décès suite à ces avortements était beaucoup plus élevé en Afrique.

Même si l’avortement n’empêche pas la conception à l’avenir, le gynécologue indique toutefois que les conséquences sont graves pour la femme qui s’adonne continuellement à cette pratique : « Oui le fait de faire des avortements ne pourra pas empêcher la conception à l’avenir, mais c’est un risque très élevé pour ne pas que la femme devienne infertile à la longue mais cela peut entraîner des avortements à répétition, des accouchements prématurés. Donc c’est pourquoi il faudrait au maximum possible éviter de faire des avortements », prévient-il.

En république de Guinée, les femmes célibataires sont beaucoup plus exposées à faire l’avortement que celles mariées, à cause notamment de la pression familiale et des préjugés de l’entourage. C’est pourquoi il invite les femmes à plus de vigilance : « Il faut éviter au maximum possible l’avortement parce que le plus souvent, même sur le champ en faisant l’avortement en donnant une anesthésie, la femme peut mourir suite à cette anesthésie. La femme qui est là couchée et le médecin qui pratique l’avortement si réellement n’est pas expérimenté, il peut perforer l’utérus de la femme et celui-là qui perfore l’utérus de la femme pourra perforer l’intestin de la femme et là ça peut entraîner une hémorragie interne », conseille-t-il.

Enfin, Dr Diaby Aboubacar recommande aux femmes d’opter notamment pour la planification ou l’abstinence.

Amadou Diaby
amadoualphamariamadiaby@gmail.com
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