Guinée/Mutilations génitales féminines : Ces mères qui protègent leurs filles des MGF.

Guinée/Mutilations génitales féminines : Ces mères qui protègent leurs filles des MGF.

En Guinée, 97% des filles et femmes âgées entre 15 et 49 ans ont été victimes de mutilations génitales féminines (MGF), plaçant le pays au deuxième rang (juste derrière la Somalie) des Etats qui pratiquent le plus ce fléau qui n’est pas sans conséquences. En effet, selon les spécialistes, les MGF – aussi appelées excision – ont des conséquences néfastes sur la santé reproductive des filles et des femmes qui en sont victimes. Des conséquences qui peuvent parfois conduire à la mort.

Devant l’ampleur du phénomène – malgré la sensibilisation, la pratique persiste au sein des communautés, renforcée par un certain nombre de croyances traditionnelles et religieuses,  des actions coordonnées sont menées par les défenseurs des droits des filles et des femmes. En effet, des mères de famille s’engagent à protéger leurs filles afin de ne pas être victimes de l’excision.

<<Ils m’ont maintenue au sol et elle a coupé cette partie de mon corps , je ne savais pas pourquoi. C’était le premier traumatisme de ma vie : je ne savais pas ce que j’avais fait de mal à ces personnes âgées – que j’aimais – pour qu’elles soient sur moi et ouvrent mes jambes pour me faire mal. C’était psychologiquement comme une dépression nerveuse pour moi.>>, a narré cette mère de deux filles avec plein d’émotions qui a voulu garder son anonymat.

Poursuivant son intervention, la mère de famille a juré qu’elle ne laissera jamais ces deux filles subirent le même sort : << J’ai pris la décision que mes deux filles ne seront jamais excisées. Car, je sais vraiment c’est quoi l’excision, j’ai déjà discuté avec mon époux sur ce sujet et nous avons décidé que nous n’irons jamais en vacances au village. >>, a laissé entendre la mère de famille.

Selon l’Unicef, l’agence des Nations unies pour l’enfance, 97 % des filles et des femmes âgées de 15 à 49 ans en Guinée ont subi une MGF, 50 % des citoyens estimant qu’il s’agit d’une « exigence religieuse ».

Amadou Diaby pour femmesafricaines.info
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