Guinée/Coyah : Viol et meurtre de Kadiatou Diallo : Moussa Yéro Bah, journaliste et activiste réclame que la loi s’applique sur les auteurs des viols.

Guinée/Coyah : Viol et meurtre de Kadiatou Diallo : Moussa Yéro Bah, journaliste et activiste réclame que la loi s’applique sur les auteurs des viols.

Ce fut une horrible fin pour Kadiatou Diallo, une jeune fille de 18 ans, élève en classe de Terminale Sciences sociales, au lycée Fily de Coyah. Dans la nuit du jeudi, 20 mai 2021, aux environs de 23 heures, des individus non identifiés ont fait irruption à son domicile, situé dans la sous-préfecture de Kouria. Ils ont enlevé la jeune fille pour l’emmener dans une maison inhabitée, où ils l’ont violée et blessée à plusieurs endroits du corps, avant de l’abandonner agonisant. Kadiatou Diallo est décédée le lendemain, à l’hôpital préfectoral de Coyah, où elle était admise pour des soins.

Cette situation suscite choc et indignation chez Moussa Yéro Bah, la présidente de l’ONG Femmes, Développement et Droits Humains en Guinée (F2DG-G).

C’est dans l’émission les grandes gueules qu’elle a brisé le silence : « C’est dommage ce qui s’est passé du côté de Kouria, dans la préfecture de Coyah, où je me suis rendu avant-hier. Je suis partie voir la maison où Kadiatou a été enlevée et puis le lieu où elle a été retrouvée. J’ai échangé avec la gendarmerie et j’ai eu le rapport de l’hôpital préfectoral de Coyah. On a l’impression que c’est des gens qui connaissaient la fille qui ont commis ce crime. Parce que quand ils sont arrivés, il y a deux chambres qui sont contigües, ils ont cadenassé la porte de l’autre chambre où sa tante se trouvait avec ses enfants, avant de défoncer la porte de Kadiatou, l’enlever et la violer. Ils ont mis du sable dans le vagin, comme si c’était un peu pour casser le saignement, ils l’ont laissée agonisant. Malheureusement, on ne pouvait plus rien faire pour elle, et cela, malgré tous les efforts fournis par les médecins. C’est encore dommage que le viol soit parti si loin qu’on veuille ôter la vie. », a déclaré la journaliste.

Tout en rappelant que cette situation n’est pas une première en Guinée, Moussa Yéro Bah interpelle les autorités du pays sur ce phénomène. Elle appelle au renforcement de la sécurité des citoyens et à des sanctions exemplaires contre les violeurs : « Les autorités devraient se lever, la justice aussi parce que les activistes font ce qu’ils peuvent en sensibilisant, en disant ce qu’il faut faire en pareille circonstance, en informant les autorités de la police judiciaire, notamment l’OPROGEM et la gendarmerie. Ceux-ci interpellent souvent les auteurs même si on sait qu’il y a d’autres pesanteurs socioculturelles qui font que les dossiers n’aboutissent pas souvent. Mais je pense que ce genre de drames sont devenus fréquents, parce que récemment, la même chose s’est passée à Télimélé, où une jeune fille a perdu la vie après avoir été violée. Alors, il faut que la loi s’applique et il faut qu’il y ait de la sécurité pour tout le monde. Parce que, que ce soit dans les endroits isolés ou bien dans les centres villes, il y a beaucoup de cas d’insécurité. C’est une question de responsabilité de l’Etat quand de tels drames se produisent, qu’on puisse mettre la main sur les auteurs. », a dit l’activiste des droits des femmes.

À noter que cet autre cas de viol suivi de meurtre vient s’ajouter sur plusieurs cas de viol en Guinée et qui restent parfois sans aucune suite.

Source : Grandes gueules et Guineematin.com

Amadou Diaby
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