Excision : Pendant ces vacances, leur vie devient enfer sur terre. 

Excision : Pendant ces vacances, leur vie devient enfer sur terre. 

Les vacances scolaires sont une période idéale pour des familles de réduire la féminité de leurs filles, leur voler leur intimité. Aminata koïta, victime, mère de famille, dit ne s’être  jamais sentie épanouie dans ses relations avant de relater les multiples conséquences que cette pratique lui a laissées et a pointé du doigt la responsabilité des grands-parents dans le sabotage des dispositifs mis en place par le gouvernement pour lutter contre ce fléau, sur lequel d’ailleurs certaines femmes sont hostiles, qui ne veulent absolument pas faire subir les mêmes atrocités à leurs filles mais sont dans une position à ne pas pouvoir hausser le ton.

Aminata koïta, mère de famille, qui a bien voulu garder l’anonymat, dit en être victime à l’âge de 10 ans, bien qu’elle a réussi à faire des enfants, mais elle ne s’est jamais sentie telle une femme épanouie, et même ses relations sexuelles ne sont jamais intenses, « au moment où j’ai été excisée avec plus de 4 autres jeunes filles, il n’y avait pas tous ces mouvements de femmes de lutte contre l’excision pour nous en empêcher. Et aujourd’hui, cette pratique m’a laissé des conséquences à jamais, c’est la première fois que je le dis à quelqu’un, je n’ai jamais senti du plaisir au cours de mes relations sexuelles, l’homme sort toujours satisfait, mais pas moi. Et s’ajoute à ça des complications sanitaires, très douloureuses pendant mes accouchements », s’est-elle remémorée avant d’ajouter « tout bascule pour certaines filles dès la rentrée des vacances, plusieurs d’entre elles se voient forcées à être excisées, c’est là que la vie devient un enfer sur terre pour elles », a-t-elle indiqué

Dans ses explications, elle fait savoir la complicité majeure de certaines grand-mères à faire exciser leur petite fille, « en plus, ce sont des grand-mères qui forcent parfois la main des parents. Y a certaines mères de famille qui ne souhaitent pas exciser leur fille, mais les premières sont toujours là à rappeler les dits ancestraux, l’utilité de cette pratique qui laisse par la suite des traces malsaines sur la vie de la jeune fille », a-t-elle fait savoir 

À rappeler que malgré ces nombreuses organisations impliquées dans la lutte contre l’excision et les panoplies de dispositifs mis en place par le gouvernement, le constat est toujours alarmant. 

Adama Doukouré pour femmes femmes 

LA RÉDACTION