Décès de m’mah sylla : Djenabou baldé sort de ses gonds et condamne la culpabilisation des victimes.

Décès de m’mah sylla : Djenabou baldé sort de ses gonds et condamne la culpabilisation des victimes.

Depuis le décès de la jeune dame m’mah sylla suite à des viols puis une série d’opération d’avortement sur elle par des pseudos- médecins, les indignations sont énormes et surgissent de partout. C’est le cas avec cette activiste des droits des femmes, très aguerie et connue pour son franc parlé, Mme Djenab baldé, qui s’est aussi exprimée sur le sujet avec beaucoup de consternation et demande que justice soit faite .

Joint par rédaction, Mme Djenabou baldé a d’abord présenté ses sincères condoléances à la famille éplorée et au peuple de GUINÉE, avant d’exprimer toute sa consternation sur le décès de m’mah sylla : « je suis très peinée de cette situation. Personne ne mérite de mourir de cette façon . Et j’espère que justice sera rendue et les coupables seront punis à la hauteur de leur forfaiture », a-t-elle souhaité puis d’ajouter « Rien ne justifie le viol , rien ne peut justifier que des pseudos-mediens violent leur patiente de la sorte et avec à la clé plus de sept (7) opérations sur elle, c’est aberrant ».

De loin, cette FÉMINISTE d’une maîtrise parfaite de son sujet, a déploré la banalisation du viol, chose d’ailleurs qui normalise dit-elle cette pratique nauséabonde aux yeux des auteurs : « j’attire l’attention de tous par rapport à cette culture de viol qui perdure dans nos sociétés, qui fait que ce fléau prend de l’ampleur . Et cette banalisation du viol normalise voire même qui donne du poids si je peux me permettre de le dire comme ça , à ces criminels dans la société », a-t-elle décrié. 

Pour elle, il n’est pas question de prendre pour responsables les victimes, les culpabiliser ou les réprimander « Nous avons tendance à culpabiliser les victimes, à les réprimander que de leur soutenir puisqu’elles ne demandent que cela . Et dans la plupart des cas, elles sont réprimandées pour leur mode vestimentaire ou blâmées à dire qu’elles en ont cherché ou provoqué la situation ».

« Cependant, le mode vestimentaire n’est vraiment pas un prétexte à soutenir que c’est un facteur provocateur, sinon pourquoi peuvent-ils s’en prendre à des bébés de deux (2) mois , six (6) mois , des femmes complètement voilées. Ceci dit, que ce n’est pas parce qu’elles exposent leur poitrine qu’elles en sont victimes, les auteurs sont tout simplement des pervers, ils ne parviennent point à canaliser leur pulsion sexuelle. Ils trouvent leur plaisir dans ce rapport de force avec les victimes, sur ce, la société doit cesser de culpabiliser les victimes, sinon ça fait qu’elles seront introverties , elles n’oseront point dénoncer . Puisque celles qui dénoncent sont traitées de tous les noms d’oiseaux . », soutient elle ainsi son raisonnement.

Partant d’un exemple concret, celui de notre regrettée m’mah sylla, Mme Djenab baldé se souvient encore des commentaires malsains proférés à l’égard de cette dernière à sa première sortie à la télé pour parler de ce qu’elle a subi, « prenons le cas m’mah sylla, à sa sortie à la tête pour dénoncer la situation dont elle a été victime, sur les réseaux sociaux , les 90% des commentaires étaient réprimandants , foudroyants et insultants ». De ce fait, pour elle si « les victimes qui sont parmi nous arrivaient à lire ces genres de commentaires , elles seront encore plus renfermées et cela ne nous aidera point dans notre combat de tous les jours . Donc il faut savoir que la victime n’est fautive de rien », conclut-elle .

Il faut noter que la défunte, ce mercredi à l’hôpital sino-guinée, a été glorifiée par des témoignages poignants, teintés de tristesses et d’amour pour sa personne mais aussi pour son combat sans cesse à se relever de ce traumatisme .

Rédaction

LA RÉDACTION