Procès Titi Camara contre sa femme : 2 ans de prison avec sursis requis contre Mariam Koulibaly

Procès Titi Camara contre sa femme : 2 ans de prison avec sursis requis contre Mariam Koulibaly

Mariam Koulibaly, femme de l’ancien footballeur international guinéen, Aboubacar Titi Camara était devant le Tribunal de Première Instance de Dixinn hier, mardi 27 février 2018. Poursuivie par son mari pour « faux et usage de faux », le procureur a requis contre la bonne femme 2 ans d’emprisonnement assortis de sursis, a constaté sur place nos confrère du site Guineematin.com.

Ce couple a vécu ensemble pendant 19 ans, sanctionné par la naissance de trois enfants. Mais, comme Titi Camara et Mariam Koulibaly ne s’entendaient plus, le mari a engagé une procédure de divorce devant le juge civil.

A son tour, Mariam Koulibaly attaque cette procédure de divorce en brandissant un acte de mariage délivré par le ministère des Affaires Etrangères. Un acte que l’ancien international guinéen qualifie de ‘’faux et usage de faux’’.

Selon Aboubacar Titi Camara, son mariage a été célébré à la mairie de Kaloum en 1990. Et la réception a été faite au Palais du Peuple. « On n’a jamais célébré le mariage au ministère des Affaires Etrangères. Et aucun acte de mariage n’a été livré à cet effet par ce ministère », a soutenu Titi Camara.

Par contre, dame Mariam Koulibaly soutient que le mariage a été célébré au ministère des Affaires Etrangères le 10 juin 1997 sous le régime de communauté des biens.

Voilà donc deux actes de mariages différents soumis à l’appréciation du tribunal de Dixinn.

Au cours de l’audience de ce mardi 27 février 2018 au TPI de Dixinn, en l’absence d’Aboubacar Titi Camara, le procureur Mohamed Samoura a dit avoir fait appel au ministère des Affaires Etrangères pour vérifier cette affaire. « Dans leurs réponses, ils disent que ce mariage n’a pas été célébré devant leurs services. L’acte en question n’existe pas. Rien n’est exact dans cet acte. Cet acte de mariage n’a été vu que lors de la procédure de divorce », a insisté le procureur.

Dans ses réquisitions, le procureur a laissé entendre que Mariam Koulibaly a usé du faux dans cet acte de mariage. « Elle a usé du faux dans cet acte. C’est pourquoi je vous demande de la condamner à 2 ans d’emprisonnement assortis de sursis et 500 mille francs guinéens d’amende ».

La partie civile, par la voix de maître Yousouf Camara, dit qu’elle ne sollicite rien sauf de condamner l’épouse «a un franc symbolique ». Maître Camara a laissé entendre, dans sa plaidoirie, que Titi Camara n’a jamais refusé ses enfants et que la communauté des biens n’a jamais été mentionnée dans un acte de mariage. « C’est la femme qui les a pris, empêchant son mari de s’occuper d’eux. Ensuite, la communauté des biens n’a jamais été mentionnée dans un acte de mariage. D’ailleurs, elle avait quel bien pour apporter au couple? C’est plutôt mon client qui se battait dans les différents clubs de football pour subvenir aux besoins de sa famille », a insisté l’avocat.

Maître Sidiki Bérété, l’avocat de la défense, a dit ne pas comprendre comment cet acte est qualifié de faux. Par la suite, l’avocat va demander non seulement la relaxe pure et simple de Mariam Koulibaly pour délit non constitué, mais aussi 100 millions de francs guinéens pour faire face aux besoins des enfants.

« En quoi cet acte est argué de faux? Pendant 19 ans, ils vivent avec cet acte de mariage. Cet acte qualifié de faux aujourd’hui a permis à Titi Camara de payer moins les impôts et taxes à Paris. Cet acte lui a permis de revendre les immeubles à Paris. Le livret de famille a été établi avec cet acte pendant 19 ans. Aujourd’hui, comme il voulait la dépouiller de tout, il dit que l’acte est argué de faux. Donc, on ne comprend pas. C’est pourquoi, on vous demande de la relaxer purement et simplement pour délit non constitué. Ensuite, nous demandons 100 millions de francs guinéens pour pouvoir s’occuper des enfants, car c’est une innocente étrangère, naïve qui est malmenée par Elhadj Aboubacar Titi Camara », a plaidé maître Sidiki Bérété.

Pour la délibération le juge Mangadouba Sow a renvoyé l’affaire au 13 mars 2018.

 Guineematin.com

 

Djenabou Balde